Les Echos : Le marché de l'emploi a-t-il été influencé par la crise ? Hicham Lakhmiri : Beaucoup de projets de création ou d'implantation on été reportés ou annulés. Les entreprises exportatrices ont énormément souffert de cette crise, qui s'est traduite par la mise en place de plans de licenciement massifs ou, à une autre échelle, par des plans d'austérité et la gelée des embauches programmées, notamment dans l'automobile, l'aéronautique, le textile ou les IT. Les entreprises locales ont par mimétisme adopté la même politique attentiste, préférant temporiser leurs recrutements dans un contexte globalement morose. Qu'en est-il d'AmalJOB ? Depuis sa création en 2007, AmalJOB.com a pu gagner la confiance et l'estime des internautes et des entreprises. Quelques mois plus tard, la crise mondiale s'installait, avec une douceur toute relative au Maroc, plus brutalement dans les pays occidentaux. Cela nous a permis de poser nos fondations dans un contexte encore protégé. Le portail a été très vite plébiscité. Quel impact sur votre chiffre d'affaires ? Celui-ci a stagné entre 2008 et 2009. Cette stagnation est principalement due à la crise de l'emploi que le Maroc a connue en 2009. De nombreuses entreprises ont restreint leurs budgets «recrutement». AmalJOB a néanmoins pu tirer son épingle du jeu.