La création d'une agence nationale pour préserver la biodiversité et de l'écosystème oasien Le processus de création de l'agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier n'aura duré, en fin de compte, que quelque trois mois. Jeudi dernier, le Conseil de gouvernement a en effet adopté le projet de loi de cette nouvelle entité, qui travaillera sous la tutelle de Aziz Akhannouch, le ministre de l'Agriculture. Présidée depuis novembre dernier par Bachir Saoud, ex- directeur de la SOGETA (Société de gestion des terres agricoles), l'agence aura pour premier domaine d'intervention les oasis des régions arides et semi-arides du sud oriental, ainsi que les régions de l'arganier. Parmi ses principales missions, la protection et le renouvellement du patrimoine national de palmiers dattiers, pivot de l'écosystème oasien. Rationalisation des ressources du milieu Du fait de la situation actuelle des espaces oasiens du pays, la création de cette entité gouvernementale viendrait à point nommé. En effet, selon le Haut commissariat aux Eaux et forêts, ces derniers figurent parmi «les espaces les plus menacés par la désertification et souffrent d'une situation de dégradation continue, due essentiellement à une exploitation irrationnelle des ressources naturelles». C'est pourquoi la sauvegarde des oasis s'impose aujourd'hui comme l'élément fondateur de la lutte contre la désertification pour tous les territoires du sud du pays. Du fait de la présence de la nouvelle agence, le projet de valorisation des oasis, lancé en 2006 pour une durée de 5 ans, pourrait être revu de fond en comble avant sa date d'échéance en 2011.