Le club DéciDRH Maroc, en collaboration avec la Chambre française de commerce et d'industrie au Maroc (CFCIM), a lancé un cycle de débats sur des thèmes liés au management. Réunissant aussi bien des dirigeants que des décideurs RH réputés pour être des agitateurs d'idées, DéciDRH Maroc veut devenir un creuset d'idées nouvelles abordées dans une ambiance conviviale. Pour initier son cycle de conférences, le club a invité l'écrivain, pilote de voltige aérienne et dirigeant d'entreprise, Jean-Pierre Otelli pour faire le parallèle entre le pilotage de la gestion des ressources humaines (GRH) et celui d'un avion de voltige aérienne. «Avec des métaphores et des analogies faciles, nous avons voulu pointer les défis auxquels font face les entreprises», affirme Dominique Brunin, Directeur général de la CFCIM. Le tableau de bord, le relationnel et les autres Chez la majorité des dirigeants et des responsables RH, l'axe relationnel est le grand oublié. L'impact d'une stratégie GRH sur les résultats d'une PME est une réalité. Dans ce sens, l'intégration de nouvelles compétences relationnelles permet de continuer de faire progresser les collaborateurs tout en assurant un meilleur relationnel au sein de l'entreprise. Le capital humain est aujourd'hui un atout de différence pour l'entreprise, porteur d'une valeur ajoutée certaine. Il faut donc nécessairement qu'il soit entretenu et valorisé. Il apparaît donc important pour un gestionnaires RH de tenir différents types de discours. En partant du style directif, au participatif, en passant par le relationnel mélioratif ou délégatif. La notion du tableau de bord sur les avions est une notion qui est venue très tard. Les premiers pilotes naviguaient à vue. Leurs seuls tableaux de bord étaient leurs mains posées sur le manche et leurs yeux scrutant le moindre détail. Aujourd'hui encore, le pilote d'avion compte toujours sur ses cinq sens, n'utilisant les différents cadrans devant ses yeux qu'à titre indicatif, «pour donner un flash info», commente Mohammed Chawki de l'Agence nationale des ports (ANP). Le parallèle est on ne peut plus significatif. Essentiellement pour les dirigeants d'entreprises qui ne jurent plus que par ces outils. Les intégrer sans rester en contact avec les réalités opérationnelles induites par l'activité de l'entreprise peut tout simplement déconnecter le dirigeant de son entreprise. Il est donc nécessaire au manager de percevoir le tableau de bord comme un outil d'aide à la décision. «Par mauvais temps, le dirigeant doit pouvoir piloter son entreprise sans visibilité», précise Gilles Lescat, animateur du Club DéciDRH Maroc. Pour sa part, Jean-Pierre Otelli nous précise que «idéalement, une entreprise fonctionnant comme une patrouille de voltige aérienne va devenir très compétitive». Un parallèle tout à fait de mise. Une opération stratégique d'une PME ressemble fort à une figure de voltige aérienne. Des thèmes métaphoriques Le cycle de débats et de conférences initié par le club DéciDRH Maroc en collaboration étroite avec la CFCIM et le Club DéciDRH France se base sur une approche décalée, à la limite ludique. Le but est de pointer les dysfonctionnements que peut connaître une entreprise en dressant des parallèles et des analogies. La conduite d'orchestre et la culture d'entreprise, la haute gastronomie et la constitution d'une équipe, le sport d'engagement et l'engagement en entreprise sont quelques-uns des thèmes qui sont programmés par le club DéciDRH. De plus, le parler vrai et une approche censée créer un vrai débat d'idées sont des objectifs annoncés par le comité de pilotage du club DéciDRH Maroc. Le tout, en faisant appel à des intervenants «anticonformistes» et de haut niveau. Rendez-vous donc est pris pour avril 2010. Le premier thème sélectionné est «La conduite d'orchestre et la culture d'entreprise», il sera animé par le fondateur de l'Orchestre philarmonique du Maroc.