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A SIEL ouvert
Publié dans Les ECO le 15 - 02 - 2010

La 16e édition du salon international de l'édition et du livre bat, d'année en année, le record de visiteurs.
Aux effluves de gaufres liégeoises ponctuant les lieux et fumées d'encens dégagées par le stand de la Palestine, les mordus de lecture et d'autres vagabonds déambulent sous un même toit, pour acheter ou uniquement pour feuilleter à l'œil les milliers d'ouvrages qui dégoulinent des stands. Pour l'un comme pour l'autre, c'est l'occasion de se livrer à la lecture jusqu'au 21 février.
Exposants, fois deux !
Comparé à l'année dernière, les exposants de cette année sont au nombre de 750 à désemballer leurs beaux livres, manuels universitaires, nouvelles collections encyclopédiques et beaucoup de livres et contes pour enfants. Depuis vendredi 12, le salon offre ses trésors au public. Les retards d'arrivée, pour cause d'atermoiement de commande ou de défaut de confirmation d'éditeurs ne se font pas tellement ressentir dans les couloirs de la foire.
Exposer sur une telle surface, c'est généreux et riche. Le Sultanat d'Oman, la Syrie, l'Egypte, nichés côte à côte, pas très loin du stand de la Palestine. Les pays invités ont rarement cette occasion de fusionner, d'établir des contacts ou simplement faire connaissance... «Chacun étant occupé par son stand, des rencontres intra-professionnelles ne semblent pas être la priorité pour l'instant», regrette le responsable de Dar Essaqi, une maison d'édition libanaise pour le grand Maghreb.
Pourquoi achète-t-on si peu ?
L'éternel débat autour des Marocains qui ne lisent pas ne semble pas captiver le coeur des programmations et des conférences. Et l'on passe outre pour recevoir Dominique De Villepin pour une séance de psychologie collective, Fadéla Amara qui s'est faufilée à la rencontre de ses confrères de l'Ambassade de France et a laissé sur leur faim les membres du CCME (Conseil de la communauté des Marocains à l'étranger), à leur tête Driss Yazami, lesquels avaient mis les bouchées doubles pour la voir en conférencière au cœur du stand aménagé à cet effet. En vain. Le manque de bibliothèques et de librairies est également souvent mis en cause pour la faiblesse du nombre de lecteurs au Maroc. Certainement, il y a très peu de bibliothèques sur le territoire, les libraires se comptant également sur le bout des doigts. Mais ce qui est aussi à retenir, c'est le prix du livre, qui semble constituer en soi un frein, sinon une raison additionnelle pour hésiter à acheter et donc à lire. «Des réductions sur les prix affichés en temps normal peuvent être obtenus auprès de l'éditeur pour le salon. Sinon, le salon constitue pour la maison une plateforme de communication pour ses éditeurs fidèles et d'autres à faire connaître et non pas une occasion de réaliser des chiffres de vente», explique la responsable show room et communication auprès de Calliope. Sur un stand généreux, pas moins d'une dizaine d'éditions de cours de langue, à des prix divers ne suffisent pas pour drainer beaucoup de monde. Même son de cloche auprès du livre universitaire. «On ne pourrait jamais prétendre participer au salon pour booster la vente de 3.500 manuels et autres livres. C'est la présence des institutionnels et des administrations publiques qui constitue la motivation de notre participation récurrente au salon», affirme le responsable commercial auprès de la Librairie Services. S'il faut creuser la raison du sevrage même du livre universitaire par le citoyen marocain, c'est que les prix de vente y sont pour beaucoup. «Etant donné que la Librairie Services promeut le livre francophone, les tarifs de nos éditeurs français sont identiques à ceux appliqués en France», nous justifie-t-on auprès de la librairie. « Pour plus de confort dans l'achat, nous proposons des livres de poche à des prix allant de 10 DH à 20 DH», détaille Annie Azzou, éditrice chez le Fennec. Le résultat, «Même ces publications-là ne connaissent pas un réel succès», conclut-elle.
Théâtre et lectures
Si la France, suivie de l'Afrique subsaharienne furent les deux derniers invités du SIEL pendant les deux dernières années, c'est le livre du Marocain résident à l'étranger qui est en fête cette année. En effet, à travers le généreux stand du CCME, bâti autour d'un carré VIP, d'un espace de conférences et des étalages de revues, monologues, essais et dictionnaires des enfants de la diaspora marocaine, l'heure est à la croisée des chemins entre auteurs marocains et jeunes écrivains, membres du CCME, Fadéla Amara (qui a donné une conférence lors de l'inauguration) et les représentants des médias, venus lorgner l'achalandage étalé sur les 270 mètres de ce stand.
A l'image de cette initiative du CCME, le SIEL a programmé, en marge du salon, des ateliers de théâtre ou encore des spectacles de contes et de danse pour pour les jeunes et les enfants. Les instituts français et les Villas des arts n'ont pas lésiné elles non plus pour prévoir des séances de lectures et de discussions collectives. «Il faut d'abord aimer le livre», comme le dit l'éditrice Annie Azzou, émerveillée tel un enfant à la fin d'un conte et faisant un vœu, tant que le SIEL est encore ouvert.
«Les Marocains du monde à l'honneur»
Des œuvres traduites et publiées, coéditées notamment avec les éditions le Fennec sont exposées dans le salon. Autant par le CCME, que par les éditions «Le Fennec»
«La croisée des chemins»
ou encore «Marsam», les oeuvres exposées constituent une sélection d'œuvres traduites ou encore en cours de traduction, sinon éditées spécialement pour l'événement.
Les auteurs vont de Kébir Mustapha Ammi, Abderrahman Beggar à Mahi Binebine, passant par des auteurs de pensées sous forme d'anthologies. L'ensemble est publié en arabe ou dans la langue de Molière. Nous citons entre autres le romancier et journaliste Pierre Assouline, l'auteur Christine Orban, l'écrivain et psychanalyste Daniel Sibony, l'écrivain belge Grégoire Pollet.
Kébir Mustapha Ammi, qui vient d'obtenir un prix en France pour son roman publié chez Gallimard «Les vertus immorales».
Des débats et des conférences meublent l'agenda du Conseil, invitant à la rencontre de Abdellatif Laâbi, à rendre hommage à Driss Chraîbi, à Mohamed Khaîr Eddine ou encore à visionner des projections cinématographiques. L'ensemble est là pour évoquer de l'exil, découvrir les écritures de l'autre côté de la Méditerranée ou bien d'Outre-Atlantique, dialoguer avec les empreintes de tel ou tel artiste et profiter du rassemblement pour faire une campagne de communication. Ce sont les temps forts du salon. Une autre idée originale, c'est l'aménagement de chapiteaux indépendants dédiés spécialement aux activités des enfants. Théâtre, lecture groupée ou par les soins d'animateurs, sorties scolaires guidées et briefing général quant à la magie de l'objet qu'est le livre.


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