L'Hexagone ambitionne de devenir troisième exportateur mondial en armement l Un contrat de vente de 60 Rafales sur le point d'être conclu avec les Emirats Arabes Unis La France veut monter sur la troisième marche du podium en termes des commandes de défense à l'exportation. Pour 2009, les commandes de défense ont permis à la France d'engranger des recettes de près de 8 milliards d'euros. L'objectif pour l'année 2010 se situe entre 10 et 12 milliards d'euros serait synonyme d'une troisième place dans l'échiquier mondial des exportations en matériel de défense. Le délégué général de l'armement Laurent Collet-Billon a déclaré que ce bond espéré est envisagé dans l'optique d'un accord sur le financement de l'avion militaire d'Airbus L'A400M. Un accord attendu entre cette semaine et le 21 Février 2010. «Nous sommes en quatrième position derrière les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et probablement la Chine. Notre ambition est bien de devenir troisième exportateur mondial», a souligné Laurent Collet-Billon. En effet, les négociations vont bon train entre les représentants officiels des sept pays de l'Otan à l'origine du programme et les dirigeants d'EADS et de sa filiale Airbus. «Nous voulons aller le plus vite possible. Un accord est possible cette semaine ou dans deux semaines», a souligné Laurent Collet-Billon. Le délégué général de l'armement s'exprimait en marge du bilan annuel de la Direction générale de l'armement (DGA). Le responsable militaire français ajoute que «les Etats en question sont décidés à maintenir un rythme soutenu de discussions avec les dirigeants d'EADS». Des navires et des avions sur le catalogue de l'Hexagone Pour sa part, le directeur du développement international de la DGA, Jacques de Lajugie a déclaré que «la France avait donné son accord pour la vente d'un navire BPC (bâtiment de projection et de commandement)» de type Mistral à la Russie». De plus, la vente de trois autres navires Mistral est dans le pipe. «La France est en train d'examiner la nouvelle mouture de cette demande», a expliqué Jacques de Lajugie, sans trop s'attarder sur les détails. Pour rappel, la vente de BPC à la Russie avait suscité beaucoup d'inquiétudes parmi les pays membres de l'Otan, surtout auprès des pays limitrophes. À titre d'exemple, la Lituanie avait officiellement notifié par écrit une demande d'explications à la France sur cette possible vente. Le navire de type Mistral est conçu pour transporter des hélicoptères et des chars d'assaut. Fabriqué par DCNS, société détenue à hauteur de 25% par le spécialiste de l'électronique de défense Thales a un coût estimé entre 300 et 500 millions d'euros, selon les analystes. Dans le même sillage, la France a engagé des pourparlers et des négociations avec plusieurs pays en vue de décrocher un premier accord de vente pour l'exportation de son avion de combat Rafale assemblé par Dassault Aviation. Le directeur du développement international de la DGA espère concrétiser un accord portant sur la cession de 60 avions de combat Rafale aux Emirats Arabes Unis. Selon Jacques Lajugie l'accord pourrait même intervenir vers la fin du premier semestre 2010. Pour sa part, Dassault s'est investie dans plusieurs appels d'offres internationaux, notamment au Brésil. Là encore, des négociations très avancées pourraient aboutir à un accord avant la fin de l'année en cours. Pour la DGA, 2009 est une année record avec des engagements de l'ordre de 21 milliards d'euros pris avec les armées françaises et des exportations en hausse de 21%.