La Banque mondiale a désormais plus de visibilité sur son partenariat avec le Maroc, pour les quatre prochaines années. En effet, le conseil d'administration de l'institution financière internationale a indiqué dans un communiqué avoir adopté la nouvelle stratégie de partenariat avec le Royaume (CPS- Country Strategy Partnership) pour la période 2010-2013. «Le CPS consiste en un cadre de coopération flexible, qui établit les axes du programme de développement sur lesquels le gouvernement marocain, la Banque mondiale, ainsi que la Société financière internationale (SFI) devraient travailler en partenariat», indique le communiqué, avant d'ajouter que ce cadre identifie les domaines d'intervention du Groupe BM au Maroc. La gouvernance et la territorialité mis en avant La nouvelle stratégie s'articule autour de trois axes thématiques. Ceux-ci portent principalement sur «les priorités de développement du pays en renforçant la croissance, la compétitivité et l'emploi», selon le communiqué émanant de la Banque mondiale. Est également visée l'amélioration de l'accès aux services de base, tout en assurant un développement soutenable, prenant en compte le contexte de changement climatique. Gouvernance et territorialité constituent également deux thèmes transversaux prioritaires, pour lesquels l'institution financière assure la continuité de son appui au Maroc, «en développant les opportunités d'extension de son engagement et son élargissement à de nouveaux domaines, assure-t-on de même source. Le document souligne également que lors de la réunion du conseil d'administration de la Banque mondiale, les administrateurs ont accueilli positivement le processus de réformes mené par le Maroc. Le gouvernement a même été salué, notamment, pour «la prudence de ses politiques macroéconomiques, de sa gestion de la dette publique». Dans la continuité des stratégies L'action de la Banque mondiale s'inscrit également dans la consolidation des objectifs de la précédente stratégie de coopération (CAS 2005-2009). Celle-ci proposait notamment d'améliorer la compétitivité et le climat de l'investissement, via la garantie de la stabilité macroéconomique, c'est-à-dire, en substance, la maîtrise du déficit budgétaire, l'accroissement de l'efficacité de l'administration, ainsi que la création d'emplois dans le secteur privé. Le renforcement du rôle du secteur financier était également préconisé, à travers le développement de la bancarisation, le basculement des règles Bâle 1 à Bâle 2 en matière de supervision bancaire, entre autres. Le secteur agricole est également à développer, en améliorant sa compétitivité du secteur agricole à travers notamment la mise en place de projets intégrés, la réforme du système de compensation et le traitement de la problématique du foncier.