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Décarbonation industrielle : un cadre réglementaire en mutation pour un avenir durable
Publié dans Les ECO le 19 - 02 - 2025

Le Maroc s'engage résolument dans la décarbonation de son industrie en mettant en place un cadre réglementaire adapté et en renforçant ses stratégies énergétiques. À travers des lois spécifiques, des plans nationaux ambitieux et des institutions publiques mobilisées, le pays veut réduire son empreinte carbone tout en favorisant une croissance économique verte.
Le Maroc s'est engagé depuis plusieurs années dans une transition énergétique ambitieuse visant à décarboner son industrie et à promouvoir une économie verte.
Cet engagement se traduit par la mise en place d'un cadre réglementaire solide, le déploiement de stratégies nationales ambitieuses et la mobilisation d'institutions publiques dédiées. Cette démarche est renforcée par des partenariats internationaux et des initiatives récentes visant à accélérer la décarbonation industrielle.
Un cadre réglementaire renforcé
Le Maroc a adopté un ensemble de lois visant à structurer sa transition énergétique et à encourager la décarbonation de son industrie. La loi 13-09 relative aux énergies renouvelables a permis d'ouvrir le marché électrique aux producteurs privés, favorisant ainsi l'essor des énergies propres.
La loi 16-08 sur l'autoproduction encourage les entreprises à produire leur propre électricité à partir de sources renouvelables, réduisant ainsi leur dépendance aux énergies fossiles. La loi 48-15, quant à elle, assure une régulation efficace du secteur électrique par l'Autorité nationale de régulation de l'électricité (ANRE), garantissant un cadre concurrentiel et transparent.
Ces réglementations sont accompagnées d'arrêtés spécifiques fixant des seuils de performance énergétique pour les équipements industriels et domestiques, contribuant à une meilleure maîtrise de la consommation énergétique au niveau national.
Une stratégie nationale tournée vers la transition énergétique
Depuis l'adoption de la Stratégie énergétique nationale en 2009, le Maroc a mis en place des plans d'action ambitieux pour favoriser le développement des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique.
L'objectif de porter la part des énergies renouvelables à 52% d'ici 2030 guide l'ensemble des politiques mises en œuvre. Le Plan climat national 2030 vise à réduire de 42% les émissions de gaz à effet de serre en intégrant des solutions adaptées aux secteurs de l'industrie, du transport et de l'agriculture.
En parallèle, la Stratégie nationale de développement durable, adoptée en 2017, met l'accent sur l'intégration des principes de durabilité dans toutes les politiques publiques, renforçant ainsi la cohérence entre croissance économique et préservation de l'environnement. En 2024, ces stratégies ont été révisées pour accélérer la transition vers une économie plus verte en triplant les investissements dans le secteur énergétique.
Des institutions publiques en première ligne
Le rôle des institutions publiques est central dans l'accompagnement des entreprises vers la décarbonation. L'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE) met en place des dispositifs de soutien aux industries souhaitant améliorer leur performance énergétique et intégrer des solutions à bas carbone.
À travers des formations, des conseils techniques et des mécanismes de financement, l'AMEE encourage les entreprises à réduire leur consommation énergétique et à adopter des procédés industriels plus durables. Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable joue un rôle clé dans l'élaboration des politiques et la mise en œuvre des engagements climatiques du Maroc, notamment dans le cadre de l'Accord de Paris.
Grâce à ces institutions, les industriels bénéficient d'un accompagnement structuré pour adapter leurs modèles de production aux exigences environnementales.
Des initiatives récentes pour accélérer la décarbonation
Le gouvernement a lancé plusieurs initiatives pour faciliter la transition des entreprises vers une industrie bas carbone. Le programme «Tatwir Croissance Verte» accompagne les Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME) industrielles dans la mise en place de technologies propres et l'optimisation de leurs procédés de production.
Les plans régionaux de décarbonation, initiés par l'AMEE, permettent d'adapter les stratégies énergétiques aux spécificités locales et d'impliquer les acteurs régionaux dans la transition écologique.
En 2024, de nouvelles mesures d'efficacité énergétique ont été adoptées, ciblant particulièrement les secteurs les plus énergivores comme le bâtiment, l'industrie et les transports. Ces actions visent à réduire la consommation énergétique de 20% d'ici 2030, un objectif ambitieux qui s'inscrit dans le cadre des engagements climatiques du pays.
Des partenariats internationaux pour soutenir la transition
Le Maroc ne mène pas cette transformation seul. Il renforce ses alliances internationales pour accélérer sa transition énergétique. En octobre 2024, lors d'une visite d'Etat, la France et le Maroc ont signé plusieurs accords de coopération portant sur l'énergie, l'environnement et les infrastructures.
Ce partenariat stratégique vise à renforcer les investissements dans le secteur des énergies renouvelables et à faciliter le transfert de technologies propres vers le Maroc.
D'autres collaborations avec des organisations internationales comme la Banque mondiale et l'Union européenne permettent d'accéder à des financements dédiés à la décarbonation industrielle. Ces partenariats sont essentiels pour développer des solutions innovantes et assurer la pérennité de la transition énergétique du pays.
Des défis persistants à relever
Malgré ces avancées, plusieurs défis restent à surmonter pour accélérer la décarbonation de l'industrie. Le financement des projets reste un enjeu majeur, car la transition vers une économie bas carbone nécessite des investissements massifs. Le secteur privé est appelé à jouer un rôle plus actif dans la mobilisation des ressources pour financer les infrastructures vertes et l'innovation technologique.
L'adoption de technologies propres est également un défi important, nécessitant des efforts en matière de recherche et développement ainsi que des mécanismes incitatifs pour encourager leur déploiement à grande échelle.
La formation des ressources humaines constitue un autre enjeu clé, car la transition énergétique requiert des compétences spécialisées dans les domaines des énergies renouvelables, de l'efficacité énergétique et de la gestion environnementale. Les universités et centres de formation doivent intensifier leurs efforts pour préparer les futurs acteurs de cette industrie verte.
Sanae Raqui / Les Inspirations ECO


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