Prévoyant une reprise modérée de l'économie, marquée par une hausse du PIB et une demande intérieure dynamique, BKGR anticipe un regain d'activité pour l'année à venir. Malgré des défis persistants, comme l'augmentation du chômage et un déficit commercial en progression, l'attractivité croissante du Maroc pour les investisseurs étrangers et la gestion mesurée de l'inflation ouvrent des perspectives encourageantes. Face aux incertitudes économiques mondiales et aux défis locaux, BMCE Capital global research (BKGR) mise sur une année 2025 marquée par des ambitions stratégiques et un optimisme prudent. Le Maroc aborde l'année 2025 avec une économie marquée par une reprise modérée. La croissance du Produit intérieur brut (PIB) a enregistré une progression modeste de 2,8% au troisième trimestre 2024, portée par une demande intérieure en hausse et un renforcement des exportations, notamment grâce à l'essor des industries manufacturières. Ces performances, bien qu'encourageantes, s'accompagnent de défis structurels, avec une augmentation du taux de chômage qui atteint 13,6% au T3 – 2024. Le déficit commercial continue de peser sur la balance des paiements, avec une augmentation de 3,9% pour s'établir à -222,6 milliards de dirhams (MMDH) à fin septembre. En parallèle, les flux d'investissements directs étrangers (IDE) connaissent une amélioration notable, passant à 16,3 milliards, témoignant de l'attractivité croissante du Royaume pour les investisseurs internationaux dans un contexte économique mondial incertain. Gestion rigoureuse de l'inflation et stabilité des prix La stabilité de l'inflation représente une des priorités de la politique économique du pays. En septembre, l'indice des prix à la consommation a enregistré une légère hausse de 0,8% en glissement annuel. Les prévisions pour 2025 demeurent modérées, avec une inflation attendue à 2% selon le Projet de loi de finances (PLF) 2025, un chiffre légèrement inférieur aux prévisions de Bank Al-Maghrib, qui anticipe une inflation de 2,5%. Cette perspective rassurante favorise la confiance des ménages et des entreprises, essentielle pour soutenir la demande domestique. Du côté des finances publiques, le solde ordinaire a progressé de manière significative, s'établissant à 29,1 MMDH à fin septembre. Cette amélioration résulte de l'augmentation des recettes fiscales (+13,8%) et de la maîtrise des dépenses, notamment grâce à une réduction de 60,9% des charges de compensation. Pour couvrir le déficit résiduel, le Trésor a procédé à des levées de fonds via des adjudications, pour un montant total de 58 MMDH. Perspectives pour 2025 : cap sur une croissance renforcée BKGR anticipe pour 2025 une croissance économique plus forte, à 3,9%, soutenue par une meilleure récolte céréalière et un regain de la consommation interne. Les prévisions, qui incluent une augmentation de 1,9 point de la consommation intérieure grâce aux mesures fiscales favorables, montrent un potentiel de dynamisme économique accru. En parallèle, les exportations devraient également se renforcer, dans un contexte de meilleure valorisation de la production manufacturière et d'un soutien aux entreprises exportatrices. Au niveau global, l'approche de BKGR reste axée sur une anticipation prudente des risques tout en exploitant les opportunités qui émergent d'un contexte international plus favorable. Bank Al-Maghrib et le FMI estiment leur projection de croissance pour le Maroc autour de 2,8% pour 2024, avec un relèvement à 3,6% en 2025. Cette dynamique devrait permettre au pays de capitaliser sur les partenariats internationaux et les IDE, consolidant ainsi son positionnement économique. En conclusion, BKGR mise sur une stratégie de portefeuille solide et diversifiée, visant des performances durables et un soutien à l'économie nationale, laquelle est bien armée pour surmonter les défis locaux et internationaux. L'année 2025, malgré les incertitudes, s'annonce ainsi comme une étape décisive pour BKGR dans sa démarche de développement et de consolidation de ses positions de marché. Un portefeuille dynamique et surperformant En matière de stratégie d'investissement, le portefeuille de BMCE Capital global research continue d'afficher une performance solide et stable. Avec un rendement qui atteint à fin octobre 34,32%, le portefeuille BKGR surperforme le MASI-RB, dont le gain en année glissante se limite à +20,81%. Cette surperformance s'explique par une sélection rigoureuse de valeurs offrant des perspectives de croissance robustes dans des secteurs clés. Le portefeuille BKGR se démarque par une valorisation des bénéfices à 27,6x, supérieure à celle du MASI, qui est à 21,4x. En matière de dividendes, le portefeuille affiche un rendement de 2,4% contre 2,7% pour le MASI. Cette composition du portefeuille, axée sur des valeurs de croissance et des entreprises bien positionnées dans leurs secteurs, permet de sécuriser des gains tout en maintenant une relative stabilité face aux fluctuations du marché. Sanae Raqui / Les Inspirations ECO