Le Groupe de la Banque Mondiale, via IFC et la MIGA, a conclu un partenariat stratégique avec Tanger Med pour développer son terminal de camions et passagers, ce 4 novembre. Cette expansion vise à consolider la position du Maroc comme plaque tournante du commerce international, reliant l'Europe, l'Afrique et les Amériques. Avec un financement de 197 millions d'euros, dont 47 millions au titre de prêts conjoints d'IFC, le projet marque un tournant pour les infrastructures marocaines en adoptant des indicateurs de durabilité, notamment la diversité de genre et l'intégration des énergies renouvelables. Le projet est également soutenu par un groupe de banques internationales dirigé par JP Morgan, avec un prêt commercial de 203 millions d'euros. Cette somme bénéficie d'une garantie de la MIGA, assurant une protection contre les risques de non-paiement pendant 15 ans, un atout majeur pour les investisseurs. Cette expansion augmentera la capacité de Tanger Med, permettant au port de traiter plus d'un million de camions, contre 477.000 en 2023. Ce projet, au-delà d'élargir la capacité portuaire, est structurant pour l'économie marocaine. « Tanger Med est essentiel pour les importations et exportations du Maroc. Ce projet accroîtra sa capacité à soutenir la croissance des secteurs industriels et agroalimentaires, et renforcera les échanges commerciaux avec l'Europe », précise Loubna Ghaleb, Directrice de la Stratégie du Groupe Tanger Med. Le port, premier complexe conteneurisé d'Afrique, ambitionne aussi de promouvoir l'égalité de genre et la durabilité avec une augmentation de l'électricité verte (solaire et éolienne) dans le cadre de son plan de décarbonation. David Tinel, représentant d'IFC, souligne que ce projet stimulera l'attractivité du Maroc pour d'autres investissements en infrastructures, d'autant plus que le pays se prépare à accueillir des événements mondiaux tels que la Coupe d'Afrique des Nations 2025 et la Coupe du Monde de la FIFA en 2030. En élevant ses brise-lames et en allongeant ses quais, Tanger Med anticipe les risques climatiques et accueille désormais des navires moins polluants, confortant le Maroc dans sa transition vers un commerce maritime durable.