La multinationale française Saint-Gobain s'implante dans la plateforme industrielle intégrée (P2I) de Kénitra, Atlantic Free Zone (AFZ). Un investissement qui s'opèrera à travers une nouvelle filiale basée au Maroc. Il s'agit en l'occurrence de «Saint-Gobain Sekurit Maroc», équipementier automobile spécialisé dans la fabrication de pare brises feuilletés et vitres latérales trempées. Cette usine dont le montant d'investissement atteint les 107 millions de dirhams, sera construite sur un terrain de près de 2.5 ha dans la partie zone franche d'AFZ. Totalement tourné vers l'exportation, l'ensemble de la production devrait être destiné au marché étranger. Saint-Gobain est par ailleurs déjà présent au Maroc à travers sa branche spécialisée dans les produits abrasifs. Cette nouvelle implantation, intervient d'ailleurs au même moment où l'équipementier japonais Fujikura arrive dans la même P2I. Spécialisée dans la fabrication de câblage électrique pour automobiles, cette unité s'étendra sur une superficie de plus de 2 hectares et son montant d'investissement s'élève à plus de 165 millions de dirhams. Elle permettra la création d'environ 1.300 emplois directs. La totalité de la production sera également destinée à l'exportation. «La livraison des usines interviendra au premier trimestre de 2012», précise le CRI de Kénitra. Atlantic Free Zone gagne encore plus en crédibilité et en attractivité, autant que l'ensemble de la région qui gagne en visibilité à l'international. Aussi, ces nouvelles entrées sont-elles particulièrement stratégiques vu qu'elles s'inscrivent dans une nouvelle dynamique vertueuse qui se confirme autour de la filière automobile. Un secteur naissant désormais polarisé dans les zones franches de Tanger et de Kénitra avec comme locomotive, l'usine de construction Renault en cours d'achèvement, au centre de «Tangiers automotive city». «Accueillir ces projets montre une fois de plus que la région du Gharb a une image économique internationale de plus en plus identifiée et reconnue comme un territoire pertinent d'investissement», estime Jamal Attari, directeur du centre régional d'investissement de la région Gharb-Chrarda-Béni Hssen. Et d'ajouter que cette image à l'internationale s'est construite «grâce à sa situation géoéconomique, à ses potentialités et qu'il est capable de capter les grands projets créateurs de richesses et fortement employeurs». L'un des facteurs les plus appréciés des investisseurs est le fait que la région constitue un important bassin d'emploi. O.Z