Le Haut-Commissariat au Plan a publié ses dernières données concernant l'évolution de l'Indice des prix à la consommation pour le mois de juin 2024. Les résultats révèlent une augmentation significative des prix, tant sur une base annuelle que mensuelle. Eclaircie ou pas, les pressions inflationnistes continuent de peser. De juin 2023 au même mois de cette année, l'Indice des prix à la consommation a enregistré une progression de 18% en juin 2024, selon les récentes données du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Une augmentation dopée à la fois par une hausse de 17% de l'indice des produits alimentaires et de 19% de celui des produits non alimentaires. Dans le détail de la première catégorie de produits, en effet, les prix des fruits ont grimpé de 45%, témoignant de l'impact des conditions climatiques et des coûts de production sur ce segment. Les viandes ont également enregistré une hausse notable de 22%, en partie due aux augmentations des coûts des intrants et des transports. Le café, le thé et le cacao ont vu leurs prix augmenter de 6%, tandis que les poissons et fruits de mer ont enregistré une hausse de 5%. Le secteur du sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie a connu une augmentation plus modérée de 2%. Cependant, certaines catégories de produits alimentaires ont vu leurs prix diminuer. Les légumes ont enregistré une baisse de 16%. Le lait, le fromage et les œufs ont diminué de 12%, et les huiles et graisses ont baissé de 4%. Du côté des produits non alimentaires, les augmentations les plus notables incluent une flambée des prix du gaz de 109%. Cette hausse spectaculaire est en grande partie liée à la volatilité des prix internationaux de l'énergie et aux ajustements des subventions. Les coûts liés aux logements, eau, électricité et autres combustibles ont augmenté de 37%, reflétant les investissements nécessaires pour moderniser les infrastructures et répondre à la demande croissante. Les restaurants et hôtels ont vu leurs prix augmenter de 32%, cette hausse étant influencée par une reprise de la demande touristique et des coûts accrus de fonctionnement. En revanche, des baisses ont été enregistrées dans certains secteurs. Les prix des services de santé ont diminué de 12%, probablement en raison des réformes sectorielles et d'une meilleure régulation des coûts. Les prix dans le secteur des loisirs et culture ont, pour leur part, baissé de 1%. D'un mois à l'autre, la pression palpable Sur une base mensuelle, l'IPC a augmenté de 4% en juin 2024 par rapport à mai 2024. Cette augmentation résulte d'une hausse de 5% de l'indice des produits alimentaires et de 3% de l'indice des produits non alimentaires. Les produits alimentaires ont enregistré des augmentations mensuelles significatives. Les prix des fruits ont grimpé de 45%, ceux des viandes de 22%, et le café, le thé et le cacao ont vu leurs prix augmenter de 6%. Les poissons et fruits de mer ont augmenté de 5%. Cependant, une diminution des prix a été observée pour les légumes (-16%), le lait, fromage et œufs (-12%), et les huiles et graisses (-4%). Parmi les produits non alimentaires, les hausses notables ont été enregistrées dans les secteurs des prix du gaz, qui ont augmenté de 109%, et des logements, eau, électricité et autres combustibles, qui ont vu leurs coûts augmenter de 15%. Les restaurants et hôtels ont enregistré une hausse de 5%. Disparités régionales Sur la base des données du HCP, on constate que les hausses de l'IPC ont varié selon les régions, illustrant les disparités économiques et les conditions locales. Les villes ayant enregistré les plus fortes augmentations sont Al-Hoceima (+18%), Errachidia (+15%), Marrakech (+10%), et Fès et Oujda (+7%). À l'inverse, certaines villes ont observé des baisses, notamment Kénitra et Dakhla (-3%) et Tanger (-1%). Inflation sous-jacente, un indicateur clé L'indicateur d'inflation sous-jacente, excluant les produits à prix volatils et ceux à tarifs publics, a augmenté de 3% en un mois et de 24% sur une année. Cela indique une pression inflationniste persistante au-delà des fluctuations des prix des produits de base. Cette tendance suggère que les facteurs structurels, tels que les coûts de production, la demande intérieure et les politiques économiques, continuent d'influencer l'inflation. Sami Nemli / Les Inspirations ECO