Selon le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, la transformation numérique figure en tête des priorités pour le Maroc. Dans ce sens, le déploiement de Maroc Digital 2030 sera opéré durant les semaines à venir suite au travail de la Commission nationale pour le développement numérique. Selon Ghita Mezzour, les besoins de formation seront accompagnés via la formation de 71.000 diplomés d'ici 2027, à un rythme de 22.000 diplômés par an. Lancement en grande pompe de la deuxième édition de Gitex Africa Morocco ! À l'ouverture officielle de ce rendez-vous annuel, mercredi, à la place Bab Jdid à Marrakech, la conférence inaugurale de ce rendez-vous professionnel a été ponctuée par la présence d'Aziz Akhannouch, chef du gouvernement. L'évènement a été également marqué par la présence d'autres dirigeants, notamment Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, et Mohcine Jazouli, ministre délégué en charge de l'Investissement, de la Convergence et de l'Evaluation des Politiques publiques, et de personnalités du secteur public et privé. La délégation, présidée par le Chef du gouvernement, a effectué une tournée au sein des 21 halls d'exposition de Gitex Africa, donnant ainsi le feu vert de cette seconde édition. «La technologie numérique constitue un levier économique pour le continent africain», a souligné Aziz Akhannouch lors de la conférence inaugurale. Citant un rapport de la Banque mondiale, il a indiqué que la transformation numérique peut générer l'équivalent de 712 milliards de dollars en faveur du PIB de l'Afrique à l'horizon 2050. «Ce qui offre des opportunités pour stimuler le développement économique et opérer un changement dans le continent», a-t-il ajouté. Formation : 71.000 diplômés d'ici 2027 Selon Aziz Akhannouch, «la transformation numérique figure en tête des priorités pour le Maroc. Dans ce sens, le déploiement de Maroc Digital 2030 sera opéré durant les semaines à venir suite au travail de la Commission nationale pour le développement numérique axé sur deux volets, notamment la digitalisation des services publics et la redynamisation de l'économie numérique afin de générer des solutions numériques marocaines». Pour ce faire, le défi primordial est la formation des compétences et la mobilisation des jeunes talents autour de cette feuille de route, parallèlement au triplement des lauréats spécialisés dans le numérique d'ici 2027 en vertu d'un accord scellé en 2023 et la signature de plusieurs conventions de partenariats avec des opérateurs internationaux. «Le ministère délégué chargé de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration a travaillé sur plusieurs programmes en accordant une importance au développement des compétences et des jeunes talents dans le cadre de la transformation numérique. En partenariat avec le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, nous avons élaboré un programme visant à renforcer la formation des talents dans les universités marocaines en alignant la formation sur le marché de l'emploi tout en augmentant le nombre de diplômés à 71.000 d'ici 2027, à un rythme de 22.000 diplômés par an», a dévoilé Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration. Outsourcing et Digital export : le Maroc classé au 28e rang mondial Selon la ministre, le Royaume a également progressé de 12 places au rang mondial de l'outsourcing et du digital export pour se hisser à la 28e place en plus d'être la deuxième meilleure destination de l'offshoring en Afrique. Dans ce sens, le chiffre d'affaires de ce secteur de l'offshoring est passé de 14,7 MMDH à 17,9 MMDH au cours des deux dernières années, soit une augmentation de 20% grâce au capital humain et le soutien continu du gouvernement au développement des infrastructures. «La transformation numérique est devenue un élément indispensable sur le plan de la coopération Sud-Sud entre les pays africains pour plusieurs raisons qui dépassent le simple fait du progrès technologique à travers le développement socioéconomique et politique du continent. De ce fait, le commerce entre les pays africains est grevé par les infrastructures limitées et la complexité des procédures administratives qui devront bénéficier de la digitalisation et la facilitation des transactions commerciales sans parler de la stimulation de l'innovation via la consolidation des pépinières des jeunes pousses, ce qui encourage l'entrepreneuriat digital autour des startups et la création d'emplois», a souligné Akhannouch. Lors de son intervention, il a également mis en exergue l'importance de la Fintech pour les transactions entre les marchés africains et une meilleure intégration financière et complémentarité économique. 600 services publics numériques déployés au Maroc En ce qui concerne les startups et leur soutien, Ghita Mezzour a fait savoir que son département a mis en œuvre des mécanismes innovants pour les fonds de financement en partenariat avec le Fonds d'investissement Mohammed VI et le Fonds de dépôt et de gestion (CDG) afin d'encourager les nouveaux investisseurs à investir dans les startups marocaines. «Il est important de noter que le Maroc a développé son financement à travers les prises de participations en termes de capitaux en passant de la 16e à la 5e place en Afrique, en 2022», indique-t-elle. Par ailleurs, le Maroc dispose actuellement de 600 services publics numériques. «Nous continuons à travailler pour accélérer le rythme de la numérisation des services publics en plus de l'accord de partenariat signé aux Etats-Unis avec Oracle qui permettra d'insérer 1.000 talents marocains qui développeront des solutions numériques». Yassine Saber / Les Inspirations ECO