À l'instar des éditions précédentes, le Festival international du film de Marrakech (FIFM) confirme sa place de vitrine du cinéma international dans la Ville ocre. Durant les trois premiers jours de ce rendez-vous, le festival a proposé une panoplie de temps forts. Citons, notamment, la levée de rideau de cette 20e édition, effectuée en présence des membres du jury, présidé par Jessica Chastain, ainsi que l'hommage rendu au réalisateur marocain Faouzi Benaidi et à Mads Mikkelsen, qui a ouvert le bal de la section «In conversation with». Depuis vendredi dernier, le gotha du septième art s'est retrouvé à Marrakech dans le cadre de la 20e édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM) qui se tiendra jusqu'au samedi 2 décembre, jour de clôture, avec la traditionnelle cérémonie de remise des prix. Une évasion cinématographique que les professionnels du cinéma, acteurs, scénaristes, réalisateurs et producteurs, n'ont pas manqué, en dépit du contexte particulier dans lequel cette édition se déroule. Et bien que le fameux tapis rouge, passage obligé des stars du festival, ait été déplacé à l'intérieur du Palais des congrès à la place de la traditionnelle allée menant vers ce centre et en dépit de l'annulation de la scène en plein air de Jamâa El-Fna, le FIFM n'a pas perdu de sa gaieté qui demeure sa marque de fabrique depuis plus de deux décennies. Durant les trois premiers jours du festival, ce rendez-vous a proposé une panoplie de temps forts à commencer par la levée de rideau sur le festival, en présence des membres du jury, présidé par Jessica Chastain, la célèbre actrice et productrice américaine oscarisée, ou l'hommage rendu au réalisateur marocain Faouzi Benaidi et à Mads Mikkelsen, en reconnaissance de leurs grandes carrières. Section «In conversation with» : Mads Mikkelsen ouvre le bal C'est l'acteur Mads Mikkelsen qui a ouvert le bal de cette section à bâtons rompus, constituée de 11 personnalités emblématiques du cinéma mondial et ce, en recevant l'Etoile d'or lors de la cérémonie d'ouverture des mains du grand acteur Willem Dafoe. Mads Mikkelsen, la figure emblématique du cinéma danois et américain s'est livré à un exercice de questions-réponses portant sur sa carrière qui a débuté en 1996. Devant une salle archi-comble, quatre extraits de sa filmographie reflétant quatre personnalités différentes ont été projetés dans le cadre de cette discussion. De «Royal affaire» à «Drunk» en passant par «Casino Royal» et «The king's land», l'acteur danois incarne la force du caractère et le talent dramatique sans faille aux multiples facettes. Ce n'est donc pas par hasard s'il a été choisi puisqu'il a toujours tenu à jouer des rôles «complexes et provocants» en sortant de la dualité héros/méchant qui a caractérisé ses rôles dans les films qu'il a interprétés. Section «Jeune public» : les enfants d'Al Houaz à l'honneur Parallèlement à la projection des films inscrits à la compétition officielle, la Fondation du Festival international du film de Marrakech a invité plus de 740 enfants de la province d'Al Haouz ravagée par le séisme à assister, samedi dernier, au cinéma le Colisée de Marrakech, aux projections de la section «Jeune public». Cette initiative s'inscrit dans le cadre de son initiative visant à consacrer le rôle du Festival dans la promotion du 7e art auprès des jeunes. Accompagnés des directeurs et des enseignants de leurs établissements scolaires, ces jeunes ont assisté au film japonais «Le petit monde des chapardeurs», de Hiromasa Yonebayashi. À signaler par ailleurs que la section «Jeune public» accueille chaque année les élèves des écoles de la Ville ocre, ceux des orphelinats ainsi que ceux des zones rurales, leur offrant ainsi la possibilité de profiter de ces projections cinématographiques. Outre le film japonais, cette section comprend cinq autres films. Le FIFM en chiffres Dans cette 20e édition marquée par neuf jours de projections, ce sont 75 films en provenance de 36 pays qui ont été projetés, dont 10 œuvres choisies pour représenter leurs pays aux oscars. 42 projections en «Première Moyen-Orient et Afrique» sont prévues également dans les différentes sections. De plus, 14 films représentant 13 pays, sont en compétition, dont huit signés par des réalisatrices. Yassine Saber / Les Inspirations ECO