Le déploiement de l'offre Maroc de l'hydrogène vert et ses dérivés ne saurait émaner que des territoires qui ont déjà balisé le terrain pour accueillir les investissements prévus au cours des prochaines décennies. Actuellement, quatre régions ont déjà affiché leurs ambitions de se positionner sur cette filière, dont celle de Guelmim-Oued Noun. Celle-ci a déjà inscrit le développement de cette filière dans le cadre de son Programme de développement régional. Désormais, c'est à l'échelle territoriale que le développement de l'hydrogène vert et ses applications exprimera son plein potentiel de création de valeur et d'emplois. C'est pourquoi les régions offrent un cadre adéquat pour la convergence des stratégies nationales et régionales afin de se positionner sur cette filière. Dans ce sens, le déploiement de l'offre Maroc de l'hydrogène vert et ses dérivés ne peut qu'émaner des territoires qui ont déjà balisé le terrain pour accueillir les investissements préconisés au cours des prochaines décennies. Actuellement, quatre régions ont déjà affiché leurs ambitions de se positionner sur cette filière : l'Oriental, Laâyoune-Sakia El Hamra, Dakhla-Oued Eddahab et Guelmim-Oued Noun. Il va sans dire que ce territoire (Guelmim-Oued Noun, ndlr) est le plus avancé par rapport aux autres puisqu'il a déjà inscrit le développement cette filière et ses applications dans le cadre de son programme de développement régional (PDR) déjà validé pour la période 2022-2027. Dans ce sens, l'un des objectifs stratégiques de cette feuille de route est de multiplier par trois le Produit intérieur brut (PIB) régional, d'ici 2035, et ériger la région en tant que pôle national des énergies renouvelables. Une SDR pour l'hydrogène vert et l'économie bleue Au-delà de positionner la région en pôle de production d'énergie verte avec un objectif d'atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2035, la région prévoit, dans le cadre de son PDR, la création d'une société de développement régionale dédiée à l'économie bleue et l'hydrogène vert parallèlement à la création de «GON H2 Valley». Dans ce sens, Guelmim-Oued Noun est la première région qui a programmé la concrétisation de cette plateforme technologique et industrielle visant le développement de la chaîne de valeur gravitant autour de l'hydrogène vert et ses dérivés. S'exprimant lors de la troisième édition de Power-To-X Summit, tenu du 19 au 21 septembre à Marrakech, la présidente de la région Guelmim-Oued Noun, Mbarka Bouaida, a souligné que ce territoire «s'est déjà positionné sur le créneau des énergies renouvelables en général et de l'hydrogène vert en particulier grâce au potentiel avéré de la région en matière de rayonnement solaire, de vitesse de vent et de position géographique». De ce fait, Bouaida a fait savoir que «la région dispose de plusieurs sites géographiques abritant d'importantes quantités de ressources renouvelables et qui ont l'avantage de combiner le solaire et l'éolien. À moyen terme, la région ambitionne d'être le leader marocain de la production et l'exportation de l'hydrogène vert à travers la mise en place de «GON H2 Valley», a-t-elle souligné. Etant donné que les premières pistes afférentes au développement des projets axés sur l'hydrogène vert sont dans une phase pilote, la région entend accroître l'investissement en matière d'hydrogène vert et ses dérivés Un modèle régional dédié à la production de l'hydrogène vert Cette plateforme sera constituée de quatre pôles, à savoir recherche & développement, formation & innovation, industriels et investisseurs. Le but est de coconstruire les conditions propices à la conception d'un modèle régional dédié à la production de l'hydrogène vert. Et ce, en veillant à se développer dans le cadre de la chaîne de valeur qui gravitera autour de l'hydrogène vert, tout en concevant un modèle propre à la région. Celle-ci dispose de plusieurs atouts dont le foncier. En effet, ce territoire est le premier du Royaume en matière de superficie mobilisée de foncier public et de nombre d'investissements projetés, respectivement à hauteur de 91% et 94%, selon le rapport annuel sur le foncier public réalisé par la direction des Domaines de l'Etat, dans le cadre du projet de loi de Finances 2023. Actuellement, la Région est classée troisième sur le podium de l'investissement public, dépassant ainsi la moyenne nationale par habitant. Yassine Saber / Les Inspirations ECO