Le Centre régional d'investissement de Casablanca-Settat capitalise sur la deuxième édition du programme d'accompagnement Qimam, qui a mobilisé plus de 800 entreprises et porteurs de projets, pour lancer la troisième promotion de cette initiative. Lorsqu'une pratique produit de bons résultats, il est normal de poursuivre sur cette lancée. Ce n'est pas le Centre régional d'investissement de Casablanca-Settat (CRI-CS) qui dira le contraire. En effet, après le succès de la première édition du programme d'accompagnement Qimam, le CRI-CS a lancé une deuxième édition au profit d'une centaine de TPME de la région, suite à un appel à candidatures qui a mobilisé plus de 800 entreprises et porteurs de projets. Durant six mois d'accompagnement, 102 entrepreneurs ont bénéficié de 5 bootcamps intensifs incluant 49 ateliers, 18 rencontres avec des invités et entrepreneurs inspirants, 12 sessions de brainstorming, ainsi que plus de 2.000 heures de mentorat, dont les thèmes et le planning ont été adaptés en fonction des besoins et objectifs des participants. «On sait qu'aujourd'hui, ces entreprises, pour qu'elles puissent accéder au marché, doivent être outillées de passion et de patience, mais également de skills pour réussir leur entrée sur le marché. Or, c'est tout ce dont le programme d'accompagnement Qimam offre aux entrepreneurs que nous accompagnons», explique Salmane Belayachi, directeur général du CRI Casablanca-Settat. Rappelons que le programme d'accompagnement Qimam s'articule principalement autour des thématiques du business model, du product-market fit, de l'accès au marché, de la structuration de coûts, de la stratégie marketing et l'accès au financement. L'objectif étant de proposer des solutions adaptées aux besoins des TPME et des porteurs des projets. Il est globalement question de mieux les outiller, développer leurs skills et renforcer leur croissance et leur performance sur le marché, tout en les sensibilisant aux différents dispositifs et mécanismes d'appui, d'accompagnement et de financement mis en place par le gouvernement, détaille le CRI. Le programme Qimam repose sur une logique de compétition. Sur les 102 entrepreneurs sélectionnés, 85 ont réussi à compléter le parcours d'accompagnement et à développer les temporalités stratégiques et opérationnelles de leurs TPME et sortir avec un business plan pour avoir plus de chances à l'accès au marché et au financement. Lancement d'une troisième édition Les 85 TPME finalistes, dont 27% de femmes, sont issues de toutes les provinces de la région, et exercent dans plusieurs secteurs d'activité : industrie, agriculture, services et négoce, etc. Elles ont présenté une évolution de 133% du chiffre d'affaires cumulé à l'issue des 6 mois d'accompagnement, passant de 9,7 à 22,7 MDH. 37% de ces TPME ont réussi à maintenir un chiffre d'affaires régulier et à assurer leur subsistance grâce à leurs activités. 55% des bénéficiaires du programme ont créé leurs structures juridiques au cours du programme, tandis que 74% ont progressé de la phase d'idéation/test vers la phase de premières ventes/accélération grâce au cours du programme, et que 222 nouveaux emplois directs et indirects ont été créés. Par ailleurs, 18 TPME se sont démarquées et ont obtenu le label Qimam, gage de confiance qui leur permettra de bénéficier des dispositifs de financement, notamment le programme Intelaka. Conscient de l'impact de l'entrepreneuriat sur le développement de l'économie régionale, le CRI-CS capitalise sur ce bilan positif pour lancer prochainement une troisième édition du programme Qimam, devenu une référence dans le domaine de l'entrepreneuriat au niveau de la région de Casablanca-Settat. «Vu le succès qu'a connu ce programme, nous comptons le perpétuer encore plus longtemps. Nous sommes heureux d'annoncer une troisième promotion pour l'année prochaine», poursuit Salmane Belayachi. Salmane Belayachi Directeur général du CRI Casablanca-Settat «En termes de secteurs vous avez de tout. À commencer par l'industrie, un indicateur important. Cela démontre cette fibre industrielle qui est en train de germer, mais on a aussi l'agriculture, le négoce, le commerce, etc. » Khadim Mbaye / Les Inspirations ECO