La promotion de l'investissement à l'ère post-covid est au centre de la vision d'Aziz Akhannouch et son exécutif, pour ce qui de la relance économique nationale. Le Chef de gouvernement est revenu sur la vision de l'exécutif en ce sens, indiquant que tout sera mis en place pour accélérer ce chantier. Lors de la session de questions des députés de la première Chambre ce lundi 30 janvier, Aziz Akhannouch a indiqué que le royaume, comme pour le reste du monde, doit faire face aux retombées de la pandémie sur son économie, afin de trouver des solutions concrètes pour relever le défi de la relance économique. Le Chef de gouvernement a indiqué que l'investissement au Maroc est confronté à certaines problématiques, notamment en termes de de faiblesse des rendements ou en raison du manque d'efficacité, malgré l'importance des budgets alloués en ce sens. Le Maroc est ainsi en phase de réorienter les politiques publiques et à construire un nouveau système pour l'économie nationale capable de résister aux fluctuations brutales et de réaliser un développement plus inclusif. 300 milliards de dirhams pour booster l'investissement public Akhannouch a indiqué qu'au cours de l'année en cours, le gouvernement a augmenté le budget d'investissement public, pour atteindre 300 milliards de dirhams, alors qu'il était de l'ordre de 245 milliards de dirhams en 2022. Une augmentation de 55 milliards de dirhams par rapport à l'année dernière, première de son genre au Maroc. Cela dit, l'un des défis auxquels l'économie nationale est confrontée consiste à trouver la formule qui permettra de booster l'investissement public, tout en tirant le privé en parallèle. L'idée étant d'inverser la répartition actuelle de l'effort d'investissement de telle sorte que l'investissement privé, qui ne constitue aujourd'hui qu'un tiers de l'investissement total aujourd'hui, atteigne les deux tiers de l'investissement total en 2035, créant une sorte de parité entre investissement public et privé (50/50) d'ici 2026. Cela se fera à travers l'activation du Fonds Mohammed VI pour l'Investissement en vue de consolider la position du Royaume en tant que destination d'investissement à la fois au niveau régional et international. Un ensemble de procédures et de mesures ont été mises en place afin de faire du déploiement de ce chantier un succès. Ainsi, une nouvelle vision pour le Fonds a été élaborée et ses domaines d'intervention ont été identifiés avec l'attribution de 45 milliards de dirhams en 2023 pour financer ses activités. La commission d'investissement passe à la vitesse supérieure Le Gouvernement a donné une forte impulsion aux travaux de la Commission d'Investissement, soucieux d'apporter un suivi régulier de ce comité, en raison du rôle important qu'il joue dans la facilitation des investissements et l'encouragement de l'initiative publique et privée. La Commission a tenu, jusqu'à la fin de l'année dernière, 7 réunions au cours desquelles plus de 84 projets de conventions et avenants ont été approuvés, d'une valeur supérieure à 67,6 milliards de dirhams, ce qui contribuera à créer plus de 10.250 emplois directs et 33.418 emplois indirects. Ce bilan, en termes d'importance des fonds financiers alloués, ainsi que de nombre d'emplois créés, est très positif et encourageant, compte tenu des circonstances que nous vivons, et il reflète également les efforts du gouvernement à cet égard pour améliorer l'attractivité de notre économie nationale. Le Maroc compte passer à la vitesse supérieure pour ce qui est du développement de certaines industries, notamment pour ce qui est de l'automobile, l'aéronautique, la pharmaceutique et la production chimique et semi-chimique (les phosphates en particulier). De plus, le royaume compte s'imposer en tant que référence de la production énergétique verte dans les prochaines années, à travers l'accélération du déploiement des investissements dans la production énergétique solaire et éolienne, mais aussi en investissant grandement dans l'hydrogène, du fait du potentiel important que celui-ci représente pour différentes industries.