Conformément aux dispositions du troisième paragraphe de l'article 100 de la Constitution, et aux dispositions des articles 278 à 283 du Règlement intérieur, la Chambre des Représentants a tenu ce lundi 30 janvier une séance plénière consacrée aux questions de politique générale adressées au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Plusieurs questions ont ainsi été soulevées par les députés à la première chambre, notamment celles concernant la politique du gouvernement en matière de promotion de l'investissement. Dans ce sens, le chef de l'Exécutif, Aziz Akhnnouch, a commencé son allocution en soulevant le rôle important que joue l'investissement dans la dynamisation de l'économie nationale et la promotion de l'emploi, ainsi que l'importance de la réforme de la politique de l'Etat en matière de promotion de l'investissement et la nécessité de l'adapter aux profondes mutations que connaît le Maroc à tous les niveaux, en application des orientations royales, qui érigent l'investissement en moteur du développement socio-économique. En réponse aux questions sur la politique du gouvernement pour encourager l'investissement, Akhannouch a rappelé l'effort réalisé dans la loi de finance 2023, qui a élevé l'investissement global du secteur public à 300 milliards de dirhams (MMDH), soit plus de 55 MMDH en comparaison avec 2022. Dans les détails, le chef du gouvernement a expliqué que cette enveloppe est répartie sur le Fonds Mohammed VI pour l'investissement, qui vient d'être opérationnalisé, avec 45 MMDH, le budget général, les comptes spéciaux du Trésor et les services d'Etat gérés de manière autonome (95,5 MMDH), les établissements et entreprises publics (140;5 MMDH) et les Collectivités territoriales (19 MMDH). Aussi, Akhannouch a évoqué la Commission des Investissements n°87, qui a tenu 7 sessions depuis le début de l'actuelle législature, au cours desquelles 84 projets de conventions d'avenants ont été approuvés, pour un montant total de 67,6 MMDH, qui va contribuer à la création de plus de 10.000 emplois directs et plus de 33 emplois indirects. Concernant le secteur automobile marocain, il a affiché de bon résultats au cours de cette année, en termes d'exportation de véhicules, a souligné Akhannouch, notant que le secteur prévoit la réalisation d'un chiffre d'affaires qui devrait atteindre les 100 milliards de dirhams d'ici fin 2022. Le chef de l'Exécutif a aussi relevé les principaux objectifs de la stratégie automobile nationale, qui visent d'une part à atteindre une capacité de production d'un million de voitures à l'horizon 2025 au lieu de 700.000 voitures, qui représente la capacité actuelle de l'industrie, en précisant que le groupe Stellantis oeuvre à porter le volume de production de l'usine Peugeot à 250.000 voitures supplémentaires. De même, Akhannouch a souligné que 64% des pièces automobiles sont fabriquées au Maroc notant que ce taux devrait atteindre 69% d'ici la fin de l'année en cours. L'objectif du gouvernement, a-t-il poursuivi, est de porter le taux d'intégration à 80%. Le Royaume aspire à devenir l'une des plates-formes les plus compétitives dans le domaine de l'industrie automobile à l'échelle internationale, a-t-il dit, indiquant que si la même cadence est maintenue, cette ambition se réalisera rapidement, puisque le Maroc a pu, en laps de 3 ans, réaliser des résultats remarquables. Par ailleurs, Aziz Akhannouch a indiqué que son gouvernement a oeuvré à la sortie de la charte d'investissement, qui comporte 42 articles, et qui arrive 26 ans après l'adoption de la loi-cadre n°18-95 formant charte de l'investissement. Adoptée en octobre 2022 par la commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, puis adoptée à la majorité à la Chambre des Conseillers en novembre de la même année, la charte de l'investissement vise à soutenir les projets d'investissement répondant à des critères définis, à réduire les disparités entre les provinces et les préfectures du Maroc en matière d'attraction des investissements et à développer l'investissement dans les secteurs d'activité prioritaires. Dans les détails, la charte vise à mettre en œuvre la régionalisation avancée, l'adoption de la charte nationale de la déconcentration administrative, la réforme des centres régionaux d'investissement et la création des commissions régionales unifiées d'investissement, la simplification des procédures et des formalités administratives, la création du Fonds Mohammed VI pour l'investissement, le développement du partenariat public-privé, l'adoption de la loi-cadre portant réforme de la fiscalité et le lancement d'une réforme profonde du secteur des établissements et entreprises publics.