«Nous sommes à court de qualificatifs : faillite, crise, descente aux enfers... pour décrire la situation dans laquelle se trouve le secteur maritime, mais également le pavillon marocain». C'est la sonnette d'alarme tirée par Hicham Nhammoucha, DG de la Marine marchande, lors de la conférence sur le «transport maritime et pavillon marocain : situation et perspectives», en marge du Salon du Transport et de la Logistique pour la Méditerranée, Logismed 2013. Cette annonce fait suite à la récente vente aux enchères pour 1 million d'euros, du navire Biladi de la Comarit a rappelé, Oumar Baldé, modérateur de la conférence et journaliste aux Inspirations ECO. «Nous sommes au centre du monde pour le trafic maritime et nous observons une massification des flux pour lesquels le Maroc peut bénéficier de richesses maritimes. Mais pour cela, nous devons absolument actualiser le secteur et notre pavillon national», ajoute Hicham Nhammoucha. Lorsque l'on fait un état des lieux du contexte actuel, on se rend compte que le chantier est lourd. Le secteur maritime fait face à une flotte vieillissante, à des armateurs en difficultés financières, ainsi qu'au ralentissement de l'économie internationale. Une étude a été lancée au niveau de la Marine marchande nationale. Elle devra en premier lieu établir les lieux de transport maritime de fret et de passage au Maroc. Ensuite, elle s'attèlera à identifier les problématiques spécifiques au pavillon marocain, afin de réaliser le benchemark des pays ayant réussi à développer le secteur et leur pavillon. «L'objectif de cette étude est d'établir une nouvelle vision et stratégie maritime, afin d'accompagner les besoins du pays et d'identifier les mesures favorisant l'émergence d'armateur marocains opérant avec des navires sous pavillons marocain et étrangers», conclut le DG de la Marine marchande.