Le feuilleton judiciaire se poursuit entre le réseau social Twitter et Elon Musk. La réponse de ses dirigeants à la plainte du milliardaire donne une idée plus précise des arguments de celui qui cherche à s'extraire de l'accord passé avec le réseau social pour un rachat qui n'a toujours pas eu lieu. Bret Taylor, président du conseil d'administration de la plateforme sociale Twitter, dit attendre le procès avec impatience. Selon lui, les éléments mis en avant par Elon Musk, patron de Tesla et SpaceX, pour renoncer à son achat, «sont factuellement inexactes, juridiquement insuffisantes et commercialement non pertinentes». Pour rappel, le milliardaire reproche au réseau social «de lui avoir jeté de la poudre aux yeux pour lui faire signer l'accord de rachat», sous-entendu d'avoir menti et caché l'existence de nombreux comptes automatisés et de spams sur la plateforme qui seraient, d'après lui, de l'ordre de 10% des utilisateurs actifs au quotidien. Twitter, quant à lui, l'estime inférieure à 5%. Selon les avocats de l'homme d'affaires, de fausses déclarations ont été déposées auprès du gendarme-boursier afin de fausser la valeur de la compagnie et entraîner une offre «à un prix gonflé». «C'est une tentative d'échapper à un contrat que Musk ne trouve plus intéressant depuis que le marché des actions a baissé», contre-attaquent les avocats de Twitter. En d'autres termes, les œufs de la poule ne sont plus en or ! Depuis le mois de mars, Twitter et Elon Musk s'invectivent sur la Toile. Le milliardaire, aux 100 millions d'abonnés, ne cesse de critiquer la firme qu'il convoitait, il y a quelques mois encore. Une stratégie qui a contribué à l'affaiblissement de la valeur du titre Twitter, déjà fragilisé par la baisse générale du marché boursier ces derniers mois et la baisse des recettes publicitaires des réseaux sociaux.