Ce n'est pas pour autant qu'il va être relâché. De fait, si la justice égyptienne a accordé aujourd'hui la liberté conditionnelle au président déchu par la révolution égyptienne pour l'affaire de responsabilité de la mort des manifestants lors du soulèvement populaire, c'est parce qu'il a dépassé la période maximale de détention préventive qui est de deux ans. L'ex-raIs est donc toujours maintenu en détention préventive pour de nouvelles accusations de corruption. Cela dit, rappelons que l'avocat de l'ancien président, détenu depuis avril 2011, avait demandé sa libération au même motif de dépassement de la période de détention préventive. Moubarak, contraint à la démission le 11 février 2011 par un soulèvement populaire, ainsi que son ancien ministre de l'Intérieur ont été condamnés en première instance, en juin 2012, à la réclusion à perpétuité pour leur responsabilité dans la mort de manifestants. Près de 850 personnes ont été tuées pendant la révolte de 2011. En revanche, six anciens hauts responsables de la sécurité jugés en même temps ont été acquittés. La Cour de cassation a annulé ces verdicts en janvier, ordonnant un nouveau procès pour tous les accusés, y compris Alaa et Gamal, les fils de l'ex-chef d'Etat, accusés de corruption.