Le procès de Hosni Moubarak a repris mardi matin au Caire pour entendre les arguments de la défense, qui dispose de cinq jours pour plaider la cause du président égyptien déchu, accusé de meurtre et de corruption. La télévision d'Etat a diffusé des images de M. Moubarak, 83 ans, arrivant une nouvelle fois allongé sur une civière au tribunal installé dans les locaux d'une école de police. Les procureurs ont demandé la peine capitale pour l'ancien président, accusé d'être responsable de la mort de manifestants tués durant la révolte contre son régime début 2011. La même peine a été réclamée pour son ministre de l'Intérieur de l'époque, Habib el-Adli, et six anciens hauts responsables de la sécurité, jugés en même temps que M. Moubarak. Quelque 850 personnes ont été tuées durant le soulèvement de janvier et février 2011, selon les chiffres officiels. Les deux fils de l'ancien président, Alaa et Gamal, également jugés, font face comme leur père à des accusations de corruption passibles de 15 ans de prison. Les avocats de la défense ont au total jusqu'à la mi-février pour plaider les cas de tous les prévenus, avant un verdict dont la date n'a pas encore été annoncée.