Wafasalaf se porte toujours aussi bien. Sur un marché en recul et face à une forte pression concurrentielle, Wafasalaf affiche une forte résilience en 2012 avec une croissance de 0,6% de sa production. La société de crédit à la consommation a ainsi conforté sa part de marché en la portant à 29,2% contre 29% en 2011. Dans le détail, Wafasalaf détient 26,3% des parts sur le segment prêt personnel, 29,3% sur le marché de l'automobile et 73,8% sur le segment de la «maison». Pour Laila Mamou, présidente du directoire de Wafasalaf, Les bonnes performances de Wafasalaf sont attribuables notamment à une gestion commerciale dynamique mais toujours dans la maîtrise du risque. «La pérennité d'une société de crédit à la consommation est fonction de sa façon de gérer les risques», souligne-t-elle. En 2012, le marché du crédit à la consommation a connu une croissance de 7% des encours pour un montant global de 77,73 MMDH. Hors banques, ce secteur a enregistré une production brute de 15,97 MMDH, soit un recul de 0,2% par rapport à 2011. Ce retrait est dû principalement au recul important de 16% de l'activité prêt personnel. Ce repli a été atténué en partie grâce au financement auto qui a progressé de 24,2% grâce à des ventes automobiles qui ont cru de 16,3%. En 2012, Wafasalaf a financé 28.988 véhicules, soit 22% de ceux vendus au Maroc contre 20% en 2011. Il s'agit là de 54% des demandes de financement du marché. Une bonne performance liée notamment au volume record de ventes automobiles en 2012. Cette situation est attribuable principalement au dynamisme des marques automobiles à travers l'importation de nouveaux modèles ainsi que par le biais des promotions sur les prix durant le 2e et le 3e trimestre. Le taux de pénétration du financement auto est ressorti ainsi à 42% contre 39% en 2011, ce qui renseigne sur le fort recours au crédit au cours de l'année passée. Pour le marché de l'équipement des ménages, Wafasalaf a financé 62.176 biens d'équipement, soit 79% des demandes du secteur alors que le marché, lui, a enregistré un recul de 3% sur ce segment. D'ailleurs, il connaît depuis 2 ans un repli lié d'une part au fort taux d'équipement des ménages en milieu urbain et d'autre part à une montée en puissance des ventes des produits NTI. Sur le segment prêt personnel Wafasalaf a débloqué 83.705 demandes en 2012 pour plus de 2 MMDH, soit 31,5% des demandes du secteur. Sur le marché du crédit à la consommation, le prêt personnel représente 60% des dossiers financés en nombre en 2012. Sur le volet des indicateurs financiers, la production globale de Wafasalaf a enregistré une croissance de 9,6% à plus de 12 MMDH. Le résultat social s'est établi pour sa part à 370 MDH contre 336 MDH en 2011, soit une progression de 10,2%. Le coût du risque net du dépôt de garantie a connu pour sa part une amélioration de 17 points en affichant un taux de 1,78% contre 1,95 en 2011. «La maîtrise du risque est le résultat notamment d'un reengineering dans nos méthodes de recouvrement», souligne-t-on. Le niveau des impayés sur le marché du crédit à la consommation est passé pour sa part de 13,5% en 2011 à 12,5% en 2012. Pour Wafasalaf, il est revenu de 10% en 2011 à 9,5% en 2012. Du côté des perspectives 2013, «Wafasalaf table sur une croissance de 5% pour l'automobile ainsi que sur une stagnation sur le segment du prêt personnel. La croissance globale variera donc entre 2,5 et 3% minimum», soutient Mamou. point de vue Laila Mamou, Présidente du directoire de Wafasalaf En 2012, l'année a été marquée par le resserrement des trésoreries bancaires, ce qui a augmenté automatiquement le coût du refinancement, qui est important pour nous puisque c'est notre achat de matières premières. Le taux de refinancement qui a augmenté en octobre 2012 ne va se sentir réellement qu'au cours de cette année. Ainsi, il variera entre 4,8 et 5,2%. En 2013, nous ne pouvons plus faire de la LOA (location avec option d'achat) qui représentait au-delà de 70% du marché pour Wafasalaf, charge à nous donc d'être plus innovant. Ceci étant, ce segment va être remplacé de facto par la vente à crédit classique. Le marché est certes, aujourd'hui, défavorable mais il n'est pas en récession. Il y a toujours de la croissance et une demande forte. C'est normal, nous sommes dans une économie jeune où les ménages achètent et renouvellent leurs équipements. D'autant plus que la croissance est présente, que ce soit dans le secteur bancaire ou dans celui des sociétés de crédits à la consommation.