L'agritech marocaine Sowit propose une analyse gratuite aux céréaliers maghrébins pour faire face au casse-tête de la fertilisation en campagne sèche. Sowit, la start-up marocaine œuvrant dans la fourniture de conseil aux agriculteurs à partir des imageries satellitaires et de son expertise agronomique, a décidé d'offrir à tous les agriculteurs maghrébins une analyse gratuite du besoin en engrais d'une de leur parcelle. Le concept de l'agritech marocaine est simple, elle analyse les parcelles à partir de ses satellites et détermine le besoin en azote des cultures (kg/hectare). Elle s'appuie sur la mesure de l'azote déjà absorbée par les cultures, ainsi que la quantité d'azote encore nécessaire pour atteindre l'objectif de rendement de l'agriculteur au vu de sa dynamique de rendement, de la situation climatique de sa parcelle et de la nature de son sol. «Ce service de FERTISAT a déjà couvert plus de 3.000 hectares l'année dernière au Maroc et 1.200 hectares en Tunisie. Il a même fait l'objet d'une convention entre l'Association marocaine de multiplicateurs semenciers et Sowit pour le diffuser sur l'ensemble du territoire national», explique Hamza Rkha Chaham, co-founder & COO de Sowit. Dans le détail de l'offre de Sowit, les agriculteurs reçoivent une carte de recommandation en apport d'azote qui leur permet d'apporter la bonne dose, au bon endroit et au bon moment. Ils optimisent de fait l'utilisation de l'azote et peuvent même parfois faire l'impasse si la situation de la parcelle ne justifie pas un apport. Ouadie Krafess, agriculteur dans la région de Had Kourt ayant testé la parcelle, déclare: «Le service Sowit permet un suivi au demi-hectare près, déterminant les différents besoins en azote dans les différentes parties de la parcelle. L'intérêt est de n'apporter que ce qu'il faut, d'où gain de temps, efficacité et économie certaine quelle que soit la configuration de la parcelle». Après avoir testé le service l'année dernière sur quelques hectares, il a décidé de le généraliser à l'ensemble de ses parcelles. Cette offre arrive à point nommé pour les agriculteurs, puisque la campagne céréalière en cours se tend de plus en plus, les agriculteurs commencent à s'impatienter car les pluies tardent et ils réfléchissent sérieusement à la possibilité de faire l'impasse sur la fertilisation. Sowit note dans ce sens que pour les céréaliers dont les parcelles consomment de 50 kg à 150 kg d'azote par an et par hectare, c'est un surcoût de 200 à 600 DH par hectare qu'il faudra encaisser. Le coût de l'azote s'est en effet envolé pour atteindre près de 14 DH l'unité (kilogramme), ce qui représente un casse-tête pour les agriculteurs tant cet engrais est essentiel au développement des céréales. Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO