L'économie marocaine poursuit sa reprise en dépit des incertitudes liées aux tensions inflationnistes et à l'évolution de la pandémie hors de nos frontières. Au niveau des registres de l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), les créations d'entreprises, et autres demandes d'immatriculations, notamment de brevets, sont sur un trend haussier. La dynamique positive de création d'entreprises au Maroc se poursuit. Dans son bulletin n°5, l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) annonce plus de 80.324 entreprises immatriculées au Registre de commerce, à fin septembre, en phase avec les estimations de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), qui fait cas d'une reprise des créations d'emplois (+572.000 emplois rémunérés au T3-2021). L'an dernier, à la même période, l'OMPIC enregistrait seulement 57.071 créations d'entreprises, soit un taux d'évolution de 41% en glissement annuel. Dans le détail, les créations d'entreprises de type personne morale (PM) se chiffre à 55.802 structures créées, enregistrant une évolution de 54%. D'un autre côté, les créations d'entreprises personnes physiques (PP) s'élèvent à 24.522 unités pour une croissance de 18%. Entre le 1er janvier et le 31 octobre dernier, la délivrance des certificats négatifs a connu une croissance de 28%, par rapport à la même période de 2020, soit 113.180 certificats négatifs (CN), avec plus de 10.700 certificats délivrés pour le seul mois d'octobre, relève le bulletin n°5 de la propriété industrielle et commerciale. Relance dans plusieurs branches d'activité non agricoles Ces performances interviennent dans un contexte de consolidation de la reprise à l'échelle macro-économique et globale. Au niveau national, l'activité économique affiche un rétablissement progressif et significatif, à la faveur des avancées enregistrées en matière de vaccination, des mesures de relance engagées et des résultats très positifs de la campagne agricole. Des signes de reprise dans plusieurs branches d'activités non agricoles, à forte contribution dans la valeur ajoutée nationale ont été enregistrés courant 2021, en l'occurrence les industries extractives et manufacturières, l'énergie électrique, le BTP et les télécommunications. Cependant, une persistance des tensions récessives est observée dans certains secteurs, particulièrement le tourisme, malgré le redressement progressif entamé en juin. 578 brevets d'invention délivrés depuis janvier 2021 Sur les dix premiers mois de l'année 2021, le nombre de demandes de brevets d'invention à l'OMPIC s'est établi à 2.255 requêtes, dont 196 demandes d'origine marocaine, et 2.059 demandes étrangères, marquant ainsi une hausse de 8% par rapport à la même période de l'année précédente. En effet, l'activité des dépôts d'origine marocaine a connu une hausse de 10%, tandis que les demandes étrangères ont progressé de 7%. 578 brevets d'invention ont été délivrés durant cette période. Les entreprises à la traîne des demandes de brevets A y voir de plus près, l'on constate que le secteur pharmaceutique domine le classement de l'activité brevet par domaine technologique avec 31%, suivi du domaine de la chimie fine organique avec 17% des demandes de brevets d'invention. La biotechnologie est en troisième place représentant 11,4% des demandes de brevets d'invention. Le classement par type de déposants marocains confirme la place des universités marocaines en tant que premier déposant marocain des brevets à l'OMPIC, avec 58% des dépôts d'origine marocaine. 24% des demandes d'origine marocaine émanent des personnes physiques, et en troisième place arrivent les entreprises représentant 11% des demandes de brevets d'origine marocaine. Immatriculations d'entreprises personnes physiques. La région Rabat-Salé-Kénitra devance de peu Casablanca-Settat Il est bien connu que Casablanca-Settat est la région qui attire le plus de sociétés dans le Royaume. Selon le bulletin de l'OMPIC, la région a capté plus de 35% des immatriculations au Registre de commerce, sur la période janvier-septembre 2021, suivie de la région Rabat-Salé-Kénitra (14,5%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11%) et Marrakech-Safi (10%). L'analyse des intentions de création par région révèle également une prédominance de la région Casablanca-Settat qui détient 34% des certificats délivrés, suivie des régions Rabat-Salé-Kénitra avec 15%, la région Marrakech-Safi et la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 11% chacune. Cependant, contre toute attente, la première marche des nouvelles immatriculations de personnes physiques revient à la région Rabat-Salé-Kénitra, qui vient en tête du classement établi dans le bulletin n°5 de la propriété industrielle et commerciale de l'OMPIC, avec 14% des immatriculations. La région Tanger-Tétouan-Al Hoceima occupe le second rang (13,5%) et la région Casablanca-Settat la 3e place (13%). Redressement des indicateurs de l'emploi au T3-2021 Selon la note de conjoncture n°297 de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), l'économie marocaine a enregistré, au troisième trimestre 2021, une création de 642.000 emplois. Ce nombre représente le plus haut niveau d'emploi créé au cours des 17 dernières années, après +405.000 postes au T2-21 et une perte de 581.000 postes un an auparavant. Il importe de souligner également que les trois années pré-crise ont enregistré une création annuelle moyenne de 145.000 postes. Parmi les emplois créés au troisième trimestre 2021, figurent 572.000 postes rémunérés et 70.000 postes non rémunérés. Cette dynamique de création d'emplois a concerné l'ensemble des branches d'activités, le secteur des services étant le premier pourvoyeur d'emplois avec 306.000 postes nouvellement créés, suivi du secteur de l'agriculture, forêt et pêche (+190.000), des BTP (+92.000) et de l'industrie, y compris l'artisanat (+54.000). Prédominance de la forme juridique SARLAU La répartition par forme juridique des sociétés (personnes morales) immatriculées au Registre de commerce durant la période janvier–septembre 2021 montre la prédominance des SARLAU -Société à responsabilité limitée à associé unique- (55%) et des SARL -Société à responsabilité limitée- (44,6%). Il est à noter que la SA (Société anonyme) ne représente que 0,3% du nombre total des sociétés créées. Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO