Denis Le Vot, directeur général de Dacia et Lada, décrypte l'évolution industrielle de la marque dans le Royaume et affiche sa satisfaction quant aux avancées réalisées. «Le Maroc est central dans le dispositif commercial et industriel de Dacia», a affirmé Denis Le Vot, directeur général de Dacia et Lada, lors d'une table-ronde organisé mardi 9 novembre par le groupe Renault Maroc. Lors de cette rencontre, le DG de la marque a décrypté les avancées commerciales et industrielles de la marque sur le marché marocain, car il faut le dire Dacia occupe la première place des ventes automobiles sur le marché national. Toutefois, comme tous les autres acteurs du secteur automobile, la marque a été aussi touchée par les effets de la crise sanitaire mondiale. Denis Le Vot affirme qu'au niveau du marché marocain, «la gestion de la crise a été très efficace, permettant au groupe de minimiser l'impact sur la production à Tanger et à Casablanca. Il faut le dire, la crise devrait se poursuivre encore durant les six prochains mois». A noter que du point de vue industriel, les unités de production de Dacia, comme la majorité des usines dans le monde, «ont connu quelques difficultés de production, à cause de la pénurie des composants électroniques. L'industrie automobile étant dans une reprise mondiale, implique une explosion du besoin et de demande en matière de composants électroniques au niveau international», affirme Le Vot. Gestion efficace de la crise Donnant plus de détails sur l'impact de la crise des composants sur la production de la marque Dacia dans le monde et au Maroc, le DG de Dacia affirme que «la perte est estimée entre 100.000 et 150.000 voitures, entre tous les sites au monde, dont 50% au Maroc, soit entre 50.000 et 70.000 voitures de moins à la Somaca (Casablanca) et à Tanger». Il faudra noter aussi que pendant le troisième semestre de 2021, la production globale du groupe Renault Monde est à 500.000 voitures de moins de sa capacité de production tous types de voitures confondus. Par ailleurs, le DG de la marque Dacia a tenu à préciser l'efficacité du dispositif mis en place au Maroc pour gérer cette crise en termes de fermeture momentanée des usines et de gestion des ressources humaines. Il explique que «l'équilibre qui a été trouvé est très impressionnant. Et le pari était gagnant pour tout le monde, à savoir le groupe, les employés et les clients. Cette stratégie a permis aux employés de maintenir leurs emplois et d'être soit au travail, soit en congés payés. D'autre part, elle a permis à l'entreprise de fabriquer plus de voitures et donc de réaliser moins de pertes. Au Maroc, la gestion de cette crise a donc été particulièrement efficace». Du nouveau dans le segment de l'électrique Dans le cadre de la rencontre avec la presse marocaine, Denis Le Vot a aussi présenté les prochaines étapes de développement de la marque Dacia sur le territoire marocain. Aujourd'hui, on en sait davantage sur l'arrivée du véhicule électrique de la marque au Maroc, puisque son DG a annoncé qu'«en mai 2022, nous commencerons à commercialiser, au Maroc, la Spring. Nous la lançons sur le marché national car il est tant de le faire. La Spring est une Dacia authentique, elle est de petite taille, soit 3,73 mètres, et pèse 950 kg, avec une petite batterie et une autonomie raisonnable (300 km en cycle WLTP), des caractéristiques qui en font un véhicule au coût très abordable, soit 17.000 euros». Ce coût raisonnable permettra à cette voiture de percer sur le marché marocain des véhicules électriques, comme c'est le cas dans plusieurs pays en Europe. La stratégie 2025 se confirme Le directeur général de Dacia a, par ailleurs, donné plus de détails sur la stratégie de la marque au Maroc. Déjà pour lui le lancement de la nouvelle Sandero n'est pas seulement une nouvelle mise sur le marché d'un nouveau véhicule, «c'est aussi une nouvelle plateforme, qui supporte à la fois la Sandero, la future Logan et Jogger, ainsi que la Duster. Cette plateforme est fondamentale, puisqu'elle va définir l'ADN de la marque Dacia sur le marché pour les dix prochaines années». Notons que la nouvelle Sandero est déjà prisée sur le marché européen mais aussi marocain. «Plusieurs concessionnaires nous ont notifié la forte demande et des portefeuilles de commandes pour la nouvelle Sandero. Ce qui ancre cette nouvelle plateforme sur le marché marocain». Bref, la stratégie de Dacia donne ses fruits : une solution technique, une nouvelle plateforme, le renouveau des deux premières voitures Sandero et Logan de la marque Dacia. Laissant ainsi place au lancement d'un nouvel épisode de croissance pour la marque au Maroc. Justement, d'ici à 2025, Dacia introduira dans les showrooms une nouvelle Duster, mais aussi le «Bigster», un nouveau véhicule SUV de 4,60 m. Sanae Raqui / Les Inspirations ECO