Mohamed Ouzzine a choisi la veille d'un week-end très sportif, marqué par le coup d'envoi de la CAN, pour envoyer un message fort sur la réforme en cours. 80% des fédérations sont désormais «en règle». Cependant, les fédérations qui traînent encore le pas sont les plus grosses et donc les plus pesantes. Certes, le message est positif, mais le plus gros ou le plus douloureux, plus exactement, reste encore à faire. En l'occurrence, il s'agit de faire entrer les fédérations de football et d'athlétisme dans le rang. Lors de ses dernières sorties, le ministre de tutelle a tenté de rassurer et de calmer la polémique, qui ne cesse d'enfler depuis plusieurs semaines. Toutefois, les questions que se posent les observateurs sont légitimes. Le ministre doit être capable de faire preuve de fermeté envers ces deux fédérations, en particulier pour qu'elles soient en conformité et qu'on puisse vraiment parler de rupture avec le passé et surtout d'une nouvelle page qui s'ouvre. Le fait que le sport soit une véritable industrie productrice de valeur et d'emploi pour le pays n'est plus à démontrer. Néanmoins, pour pouvoir attirer de grosses machines d'investissement, la réforme ne peut pas se limiter aux beaux discours et aux promesses. Il faut que tout soit mis en place pour apporter aux différents intervenants toutes les assurances nécessaires afin de leur garantir un «retour sur investissement». Au rythme où vont les choses, nous sommes tentés de dire que Ouzzine n'a plus qu'à espérer que le périple des lions de l'Atlas en Afrique du Sud ne soit pas aussi décevant que la «virée» de nos athlètes à Londres. Sinon, c'est à un bourdonnement assourdissant de vuvuzela qu'il devra faire face.