Le commerce extérieur en rajoute une couche. Considéré comme vedette de la croissance économique du Maroc, celui-ci a été négativement influencé en 2012 par la morosité du contexte international. Ainsi, l'évolution des importations et des exportations marocaines des biens à fin novembre 2012 a enregistré un déficit commercial de 183,1 MMDH, après 163,7 MMDH, il y a une année, soit une aggravation de 19,4 MMDH. Ce qui a fait que le taux de couverture a accusé une baisse de 2 points par rapport à la même période de l'année précédente pour s'établir à 47,3%. Cette tendance est le résultat de la hausse de la valeur des importations de 7,5% avec un rythme plus élevé que celui des exportations (+3,1%). Ceci s'explique à 56% par la hausse de la facture énergétique qui a progressé de 16,7%. Ceci n'a pas laissé le secrétaire général du département du commerce extérieur, El Aïd Mahsoussi indifférent. En effet celui-ci a déclaré qu'il était nécessaire de "développer davantage les promotions commerciales et l'offre exportable". Il a aussi souligné l'importance d'exploiter les avantages permis par les accords de libre-échange et d'adopter des mesures de défense commerciales adéquates, et c'est exactement dans ce sens que le Conseil du gouvernement a adopté en décembre 2012, le projet de décret N° 2-12-645 pris pour l'application de la loi sur les mesures de défense commerciale. Il énonce la méthodologie et les modalités pratiques de détermination de la marge de dumping et de subventionnement et stipule de manière détaillée les modalités relatives au calcul des différents paramètres servant à l'établissement de ladite marge.