Depuis 2011, Akdital a investi 1 MMDH dans la construction ou l'acquisition de cliniques ou d'hôpitaux privés dans le Grand Casablanca et à El Jadida. Néanmoins, l'ambition du leader de la santé privée au Maroc ne s'arrête pas là. En effet, Akdital, qui vise une entrée en bourse à l'horizon 2024-2026, a des projets sur Tanger, Agadir, Safi et Mohammedia. Un beau coup de pub ! Avec la naissance de neufs bébés maliens dans l'une de ses cliniques (Ain Borja), le groupe Akdital a fait, en mai dernier, la une des médias nationaux et internationaux, qui ont relayé en boucle cet évènement considéré comme une première mondiale. Si les bonnes fées se sont penchées sur les neufs berceaux, leurs baguettes magiques n'ont pas oublié l'acteur de santé privée qui, depuis une dizaine d'années, enchaîne les projets et les succès. Le groupe Akdital est le résultat d'une ambition, celle de développer une offre de santé de qualité. «Les objectifs du groupe Akdital sont la réalisation et l'ouverture de cliniques répondant aux normes internationales et qui couvriraient une bonne partie du territoire national», explique Rochdi Talib, PDG du groupe. C'est ainsi qu'est née, en 2011, la première unité du groupe: la clinique Jerrada, qui a développé une offre de soins pluridisciplinaires de haut niveau. Face à une sollicitation croissante, Akdital décide, dès 2015, l'extension de la clinique Jerrada, et investit, rachète ou construit d'autres unités médicales. Aujourd'hui, le groupe détient sept centres de santé dans le Grand Casablanca (clinique Jerrada, clinique Ain Borja, Centre international d'oncologie, hôpital privé d'Ain Sebaa, clinique cardiovasculaire Longchamps, clinique De Vinci et plus récemment la clinique Atfal) et un hôpital privé à El Jadida. À ce jour, l'investissement réalisé par Akdital s'élève à 1 MMDH, et le groupe prévoit, pour la période 2021-2024, un programme d'investissement de 1,5 MMDH financé en fonds propres et par crédits bancaires. «Nous sommes accompagnés par un grand groupe bancaire de la place qui nous fait confiance et qui nous soutient dans nos investissements», déclare Rochdi Talib. En 2019, le fonds d'investissement, Mediterrania Capital Partner (MCP) a intégré le tour de table de la holding de santé avec pour objectif de participer au renforcement des infrastructures de santé au Maroc. En effet, le royaume ne dispose que de 33.000 lits (dont 70% dans le secteur public). «Cela représente un ratio de 0,9 lit pour 1.000 habitants, contre 6,4 en France, et 2,1 en Tunisie», déplore le PDG d'Akdital pour qui le développement d'opérateurs privés permettra d'améliorer l'accès aux soins de santé à toute la population. Akdital prévoit déjà d'autres ouvertures à Tanger et Agadir pour 2022. Et le groupe, déjà fort d'un capital de 650 médecins, n'est pas près de s'arrêter, puisque qu'il ambitionne également de s'installer à Bouskoura, Khouribga, Salé, Safi et Mohammedia. «L'objectif est de ramener des spécialités difficiles d'accès dans des petites villes, éloignées de l'axe Casablanca-Rabat-Marrakech», souligne le Dr.Talib, estimant que l'Etat doit accélérer les partenariats public-privé en cours de négociation dans les domaines de la santé. Akdital, qui représente aujourd'hui 2.000 emplois, dont 1.700 directs, est appelé à renforcer ses rangs avec un capital humain hautement qualifié. Et afin de s'assurer de la qualité de ses recrutements, la holding a mis en place une académie qui forme aux professions paramédicales et soignantes, auxquelles viendra s'ajouter la formation des médecins. En effet, Akdital a conclu récemment une convention avec l'Université privée d'Agadir pour la réalisation d'une faculté de médecine privée. Le premier se chargera de la partie pratique et le second de la partie académique. Prochain cap, la Bourse ! Akdital se prépare à entrer en bourse à l'horizon 2024-2026. Ce sera l'aboutissement d'un long processus d'organisation et de structuration. En effet, l'acteur de santé privé a été accompagné par un cabinet spécialisé dans la gestion hospitalière et l'organisation des entreprises ainsi qu'un cabinet financier. «L'entrée en bourse ne peut être possible que si nous sommes capables de travailler dans la transparence», souligne Rochdi Talib. En clair, l'époque du noir est révolue. Du moins dans les cliniques structurées. Fatima El Ouafi / Les Inspirations Eco