Le holding privé de santé Akdital s'agrandit davantage. Après l'hôpital privé de Casablanca et la clinique Longchamps, le groupe ouvrira, selon son PDG, Dr Rochdi Talib, un hôpital privé à El Jadida en 2020. «Celui de Tanger est en cours d'étude pour la même année», détaille, jeudi à Casablanca, M. Talib qui prévoit également d'ouvrir un autre hôpital privé à Bouskoura. Bien que le groupe opère dans le secteur privé, il n'écarte pas une collaboration avec l'Etat. Un PPP en négociation «Un partenariat public-privé est en négociation avec l'Etat», précise le PDG d'Akdital. L'objectif étant, selon ses dires, d'offrir une accessibilité de soins même aux bénéficiaires du Ramed et de créer une complémentarité entre le public et le privé. Par l'occasion, il ne manque pas d'établir des comparaisons entre les deux secteurs, notamment en termes d'équipements. «Il y a 100 couveuses dans le public et 200 dans le privé. C'est un drame», commente-t-il. Par rapport à certaines spécialités comme les maladies cardiovasculaires, il précise que «10.000 cas sont à opérer par an alors que seuls 2.500 le sont». A propos de la gestion du groupe, Dr Talib, dont la démarche consiste à créer des cliniques de proximité, reconnaît que les médecins sont accusés de mauvaise gestion des structures, par contre il dit avoir fait valoir une méthode appropriée. Il s'exprime également sur la loi 131-13 régissant l'exercice de la médecine qui stipule que cette profession ne doit en aucun cas ni d'aucune façon être pratiquée comme un commerce. «Cette loi était une aubaine pour notre groupe. Bien que nous soyons formés en médecine, nous nous sommes entourés de compétences en direction financière. Nous avons eu la chance de gagner la confiance d'une grande banque qui nous accompagne dans le cadre d'un investissement à hauteur de 70%. Nous ouvrons également la porte à un fonds d'investissement», explicite-t-il. Quant au personnel médical, il est conscient de sa pénurie. «Il y a 22.000 médecins dont 10.000 dans le privé où il n'y a pas de carte sanitaire. C'est peu et c'est concentré dans un axe déterminé», estime-t-il en rappelant que des compétences dans certains domaines sont une denrée rare. Il indique également que ses structures emploient des ressources humaines médicales et paramédicales. L'offre d'Akdital Le groupe offre, selon son PDG, des spécialités variées. A lui seul, l'hôpital privé à El Jadida, qui est une duplication de celui d'Ain Sebaa, relevant du même groupe, sera multidisciplinaire avec un intérêt particulier pour l'oncologie. A son tour, celui de Tanger abritera 220 lits et 20 couveuses. Outre ces structures, Akdital compte à son actif la clinique Jerada Oasis (2011), celle d'Ain Borja (2018) et un centre d'oncologie à Casablanca dont l'extension est également prévue d'ici 2020 avec 110 lits. De son côté, la clinique Longchamps, spécialisée en maladies cardio-vasculaires, abrite 550 lits, 40 couveuses et 29 blocs opératoires dont 9 sont réservés aux chirurgies cardiaques. Le tout étant doté d'équipements répondant aux standards internationaux de haute qualité afin d'offrir des soins dans des conditions optimales.