«Un discours à forte connotation politique, avec des soucis budgétaires», c'est ainsi qu'un député de la majorité a résumé l'exposé de 40 minutes de Nizar Baraka devant les deux Chambres réunies. L'argentier du pays a en effet appelé «majorité et opposition à s'investir» dans les chantiers qui «ne peuvent plus attendre en dépit des marges de manœuvres réduites qu'offrent les finances publiques». Sous la coupole à moitié pleine, pour rester sur le ton optimiste exprimé par Baraka, les députés ont aussitôt eu droit au détail des budgets sectoriels étalés par Driss El Azami El Idrissi. «Trois nouveaux rapports qui n'ont jamais été présentés seront délivrés aux députés durant l'examen du Budget», a tenu à insister le deuxième homme au sein du département des Finances, en l'occurrence «les rapports sur les ressources humaines, la compensation et enfin celui sur la dette publique». Après l'exposé devant les députés, c'est au niveau de la commission des Finances que les travaux seront focalisés, avec un débat sur la première partie du Budget relative aux recettes estimées à 345 MMDH et qui se prolongera durant la semaine prochaine. Des réunions qui, selon plusieurs observateurs, seront très houleuses. L'opposition ne fera pas de cadeau à Baraka et il le sait. Plusieurs volets du projet de loi de finances 2013 sont sujets à débat et font déjà l'objet de critiques virulentes. Les détails dans l'édition des Echos quotidien du jeudi 25 octobre. Télécharger loi de finance 2013 en PDF