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Déplacement en or
Publié dans Les ECO le 16 - 10 - 2012

Le roi est attendu aujourd'hui en Arabie saoudite, première étape d'une tournée qui devrait l'emmener ensuite au Qatar, aux Emirats arabes unis, au Koweït et en Jordanie. C'est un déplacement lourd d'enjeux économiques et politiques, eu égard au contexte qui le sous-tend. En effet, d'un point de vue politique, il convient de signaler que cette tournée intervient dans un contexte post printemps arabe, où le royaume du Maroc fait désormais office d'exemple à suivre en matière de réformes structurelles et constitutionnelles.
Il s'agira donc pour la délégation marocaine menée par le monarque d'exposer l'expérience marocaine en la matière devant des chefs d'Etat sensibles au modèle marocain beaucoup plus qu'au modèle turc, qui à leur yeux a le désavantage d'être laïc ou le modèle iranien, jugé extrémiste. Par ailleurs, sur le volet économique, les pays du Golfe sont considérés comme des partenaires de premier choix et désormais comme des bailleurs de fonds incontournables pour le royaume, surtout que les partenaires européens traversent l'une des pires crises de leur histoire.
Aussi, les enjeux de cette tournée peuvent se révéler cruciaux pour le développement du Maroc, notamment à l'aune du partenariat stratégique conclu en 2011 avec le Conseil de coopération du Golfe. C'est dans ce sens que Nizar Baraka, ministre de l'Economie et des finances, Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la pêche, ainsi que Abdelkader Aâmara, ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologie, feront partie de la délégation qui accompagnera le souverain. Ce sera donc l'occasion pour ces responsables gouvernementaux de présenter «les projets sélectionnés par la partie marocaine au regard des priorités nationales», comme l'indique le communiqué du Palais royal. Aussi, et à la lumière de la composition de la délégation, on peut d'ores et déjà supputer les secteurs qui accapareront le plus d'intérêt. Ainsi, l'agriculture, l'industrie, ainsi que les grands chantiers d'infrastructureS dameront le pion aux secteurs d'intervention traditionnels des pays du Golfe dans le royaume, comme l'immobilier touristique. Il convient cependant de signaler que leur accompagnement sur ce dernier secteur ne devrait pas se démentir, surtout que ces pays ont signé des accords dans ce sens et se sont même directement investis à travers un fonds spécial d'envergure, dédié aux investissements touristiques dénommé «Wessal Capital».
En outre, le volet financier est tout aussi important, car il faut rappeler que l'accord stratégique avec le CCG conclu l'année dernière incluait la promesse du versement par les pays du Golfe de 5 MMDH entre 2012 et 2016. Cette manne est plus que la bienvenue dans le contexte de fragilité des finances publiques que traverse le Maroc. En outre, le royaume a d'ores et déjà annoncé son intention d'opérer une levée de fonds à l'international durant les semaines qui viennent, en lorgnant le compartiment dollar. Or, dans le contexte actuel de l'économie mondiale, les pays du Golfe font partie des seuls à pouvoir se targuer d'une force de frappe financière importante. Aussi, devraient-ils représenter des souscripteurs potentiels idoines lors de la sortie à l'international du Maroc. Plus encore, les responsables financiers marocains ont aussi annoncé l'émission d'obligations islamiques (Sukuk) courant 2013. Or, là encore, les destinataires ne sauraient sortir que du giron du CCG.
Il paraît donc que les sujets de discussion seront nombreux avec ces partenaires de choix. De manière plus générale, cette tournée royale devrait permettre au Maroc de passer à une nouvelle étape de coopération avec les pays du Golfe. Dans ce sens, un travail d'approche a déjà été effectué par l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI), qui a d'ores et déjà sélectionné une trentaine de projets se rapportant à différents secteurs d'activité. La délégation marocaine cherchera donc à trouver des partenaires pour la concrétisation de ces projets, dont certains ont déjà attiré des investisseurs arabes. Dernier exemple en date, l'octroi au groupe saoudien International Company for Water and Power (ACWA) du projet de réalisation et d'exploitation de la première phase du projet solaire de Ouarzazate (500 MW). La finance islamique s'invitera également dans les discussions avec les hauts responsables du Golfe.
Depuis que le royaume a annoncé son intention d'expérimenter à son tour les banques islamiques, plusieurs prétendants du Golfe se sont manifestés. Si la banque saoudienne Faisal Islamic Bank semble être en pole position pour être le premier établissement à se lancer sur le marché marocain, la Qatari International islamic Bank est, elle aussi, bien placée. Concernant le développement des infrastructures durant les prochaines années, le royaume semble aussi privilégier les fonds arabes. Les projets de coopération sont porteurs et diversifiés, mais leur niveau peut encore être sensiblement rehaussé, au regard du potentiel, car au moment où les analystes estiment la capacité d'investissement des pays du Golfe à 500 MMUSD, les fonds orientés vers le Maroc ne représentent que 4% du total, soit moins de 20 MMUSD. Le royaume doit en effet faire preuve de plus d'agressivité dans son opération de charme envers les pays du Golfe. La compétitivité de l'économie et la stabilité politique du pays constituent à elles seules des atouts majeurs pour tirer davantage profit des pétrodollars.
Cession de 44% de la RAM à un investisseur du Golfe ?
Alors que les rumeurs fusaient de partout ces derniers mois sur une éventuelle cession de la compagnie aérienne RAM, la tournée du souverain dans les pays du Golfe sera l'occasion de sortir une nouvelle fois ce dossier. C'est du moins ce qu'affirme l'agence de presse Reuters qui pense savoir, selon des sources officielles, que 44% du capital de la compagnie nationale devraient être proposés à un opérateur du Golfe à l'occasion de cette tournée. Au-delà d'une simple cession, Reuters rapporte que pour la partie marocaine cette proposition confirmerait surtout la volonté d'instaurer une logique de partenariat dans ce domaine. Rappelons que la compagnie aérienne, qui a récemment dû faire face à l'une de ses plus graves crises financières, a pu redresser la barre et vient d'annoncer une restructuration de son tour de table avec la montée à 44,1% du Fonds Hassan II dans son capital, contre une dilution de la part de l'Etat à 52%. Cette opération préparait-elle déjà le terrain à la cession, en faisant du Fonds Hassan II le cédant ?


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