L'ouverture du tour de table de la BCP à des institutionnels étrangers se poursuit via des opérations d'augmentation de capital donnant accès, à chaque fois, à une part de 5% dans le capital de la banque au cheval. Après la BPCE, c'est au tour de la SFI (société financière internationale), membre de la Banque mondiale et aux deux fonds gérés par IFC Asset Managament Company, moyennant un investissement de 204 MUSD, de rejoindre les actionnaires de la banque marocaine, dont le tour de table devra encore s'élargir. Une troisième et dernière opération d'augmentation de capital aura lieu dans les prochains mois pour ouvrir la voie à un troisième institutionnel étranger. En attendant, la BCP dont le capital est détenu à ce jour, à hauteur de 6% par l'Etat, voit déjà grand. Outre la consolidation de son positionnement sur le marché local, elle a un programme de croissance ambitieux en Afrique, où elle vient de finaliser le closing de son projet de croissance, et ce dans le cadre du partenariat stratégique avec Atlantique Finance Group (AFG). Des perspectives de développement qu'elle envisage de réaliser grâce à ses nouveaux partenaires. «Notre partenariat avec la SFI nous permettra de disposer de capitaux sur le long terme, qui serviront à développer nos activités au Maroc et dans les pays africains», a lancé avec enthousiasme Mohamed Benchaâboun, président de la BCP, lors de la cérémonie de signature du partenariat BCP/SFI, jeudi dernier à Casablanca. «Aussi, cet investissement témoigne non seulement de l'attractivité de la BCP, mais surtout de la confiance des investisseurs étrangers en le Maroc». Pour la SFI, dont le partenariat avec la BCP constitue la plus importante prise de participation dans une banque marocaine, cet investissement, s'inscrit dans le cadre des efforts déployés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, afin de promouvoir le développement économique en soutenant les entreprises du secteur privé. «Cet investissement représente une occasion unique de s'allier à une banque marocaine leader sur son marché, alors même qu'elle amorce son expansion tant au niveau national qu'en Afrique Subsaharienne», a déclaré Marcos Brujis, responsable des fonds IFC Capitalization Fund et Africa Capitalization Fund. Pour rappel, l'an passé, la filiale de la Banque mondiale a investi 2,9 MMUSD dans la région. Au Maroc, ses investissements se sont hissés en 2012, à près de 150 MUSD. Un intérêt pour le royaume qui ne fait que renseigner sur l'attractivité du Maroc aux yeux des investisseurs étrangers. Outre l'intérêt manifesté pour le Maroc, les fondamentaux financiers représentent un autre atout dans la manche de la banque marocaine, qui a connu des changements profonds en matière d'activité, de mission et de gouvernance. Le groupe bancaire a consolidé son rôle de leader en matière de mobilisation de l'épargne, avec un encours qui a été multiplié par trois, dépassant les 180 MMDH grâce notamment à une action soutenue en matière de mobilisation de l'épargne locale et à un réseau bancaire de plus de 1.050 agences et ce, tout en restant la banque de référence des Marocains du monde, dont l'épargne dépasse aujourd'hui les 70 MMDH. Quant à ses fonds propres, ils sont d'environ 30 MMDH.