Premier semestre mitigé pour SAMIR. Le raffineur a fait face, durant la première moitié de cette année, à une importante augmentation des importations des produits finis par certains opérateurs. Une situation qui l'a poussé à s'orienter davantage vers les marchés à l'export. Notons également que les résultats du premier semestre sont principalement liés à une conjoncture sectorielle difficile, notamment affectée par la crise européenne et la baisse sensible du prix du baril de Brent en juin dernier. Dans ces conditions, SAMIR voit son chiffre d'affaires social s'apprécier de 20% à 27,4 MMDH, capitalisant principalement sur le maintien de ses parts de marché au niveau local, combiné à la hausse de 38% de ses écoulements en volume à l'export. Sur le plan opérationnel, l'excédent brut d'exploitation se déprécie de 6,7% à 784,7 MDH, impacté de plein fouet par la baisse de 26,1% à 436,7 MDH du poste «variation de stocks de produits» combinée à l'alourdissement, notamment de 3 fois à 1,1 MMDH des achats revendus de marchandises. Bénéficiant de l'évolution favorable du poste «reprise d'exploitation, transfert de charges» (+70% à 600,5 MDH), le résultat d'exploitation progresse de 14% à 536 MDH, fixant la marge opérationnelle à 1,95 contre 2,07% une année auparavant. Le résultat financier creuse pour sa part son déficit à 274,3 MDH. Ce creusement s'explique par l'effet combiné de l'alourdissement des charges d'intérêts de près de 35% à 367,8 MDH et de l'évolution défavorable du bilan de change, qui passe à -6,2 MDH contre 4,4 MDH en 2011.Avec un résultat non courant de -4,3 MDH, le résultat net de la société se replie de 22% à 188,6 MDH, réduisant la marge nette de 0,37 point à 0,69%. Sur le plan industriel, la société a mis en service en août 2012 sa nouvelle unité de distillation n°4, ainsi que celle de production du carburéacteur Jet A1. En perspectives, SAMIR entend poursuivre la mise en œuvre de son plan stratégique, visant l'amélioration de sa profitabilité. Ainsi, l'entrée en production commerciale des nouvelles unités permettra une nette amélioration de la productivité, parallèlement à la baisse des coûts fixes de production. Toutefois, SAMIR devrait également se positionner sur le segment de la distribution, à travers sa filiale SDCC, suite à l'accord de principe récemment obtenu par les autorités. Sur le plan financier, l'industriel aurait également mis en œuvre plusieurs mesures devant avoir un impact positif sur les réalisations financières durant les prochains mois.