C'est aujourd'hui, mardi 22 février, que se tient la cinquième réunion du groupe de travail chargé de mener la réflexion sur les politiques mises en place en faveur des PME, de l'entrepreneuriat et du capital humain, dans la région MENA (Moyen Orient-Afrique du Nord). Une rencontre qui sera présidée par Nizar Baraka, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Affaires économiques et générales et qui s'étalera sur deux journées, à Casablanca. Le thème de cette édition porte sur l'«accompagnement de la croissance des micro et petites entreprises», avec comme problématique centrale, comment «résoudre les obstacles au financement dans la région MENA»? Pour débattre autour de ce thème, la rencontre réunira d'éminents acteurs nationaux et internationaux, des secteurs public et privé, de la société civile et du monde universitaire. La problématique du financement remonte donc à la surface comme l'un des principaux obstacles que rencontrent les micro et petites entreprises. Déjà, la déclaration finale des ministres à Marrakech en 2009 soulevait ce point comme facteur essentiel. Ces derniers encourageaient «un meilleur accès au financement particulièrement pour les micro, petites et moyennes entreprises, en augmentant la transparence de l'information, en assurant un cadre juridique approprié pour des transactions sécurisées et des garanties, en diversifiant les sources de financement, c'est-à-dire en consolidant le secteur bancaire et en favorisant un développement continu et durable des marchés des actions et des obligations, pour financer la croissance des entrepreneurs innovants, y compris des femmes entrepreneurs», comme indiqué dans la déclaration finale. Programme chargé Les bases sont donc jetées, il est désormais question à Casablanca, d'approfondir chacun de ces aspects. Pour ce faire, quatre panels se pencheront sur autant de problématiques subordonnées. La perspective du secteur privé sur l'accès au financement des TPE et des PME en croissance, en sera la première. Elle sera suivie par la vision du secteur financier pour «réduire les asymétries d'information et améliorer la transparence», pour ensuite déboucher sur la démarche à adopter pour éliminer les obstacles et créer des systèmes d'incitation adéquats pour un partage équilibré des risques et des bénéfices. Enfin, le volet légal et réglementaire nécessaire pour «assurer l'exécution des contrats et mettre en place des mesures de recours». Programme chargé donc pour cette rencontre régionale. La question est stratégique pour l'économie marocaine qui affiche un paradoxe troublant : les PME forment l'ossature du tissu entrepreneurial national et sont appelées à y jouer un rôle plus important par les pouvoirs publics, alors que les conditions de financement du système bancaire les excluent d'emblée des entités éligibles, sans parler de la quasi-absence de fonds actifs du capital risque. Ici, la Caisse centrale de garantie ressort comme l'acteur clé pour mettre fin à cette contradiction. O.Z Concevoir, mettre en œuvre et contrôler les réformes politiques Le programme MENA-OCDE pour l'investissement a été mis en place en 2004 à la demande des économies du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA) afin de fournir des conseils sur l'amélioration du climat de l'investissement. Dans un contexte où les économies de la région sont confrontées à une concurrence considérable d'autres régions et à une pression croissante de la main-d'œuvre jeune, notamment en Asie, des réformes économiques et règlementaires significatives doivent être mise en place afin d'augmenter la participation du secteur privé dans leurs économies, signalent les organisateurs. Ainsi, l'objectif principal du programme pour l'investissement est de mobiliser des investissements privés, en tant que moteur de la croissance économique et de l'emploi à travers la région. Il soutient les efforts de réforme des gouvernements MENA visant à améliorer le climat de l'investissement en renforçant la capacité des économies à concevoir, mettre en œuvre et contrôler les réformes politiques en matière d'investissement en créant un réseau pour un dialogue entre les responsables politiques en charge de l'investissement des économies de la région MENA et de l'OCDE; en créant un environnement favorable à la création d'emploi par le biais d'améliorations apportées au climat de l'investissement ; en assistant les ministères et les agences gouvernementales à coopérer et à coordonner leur travail et en renforçant l'impact des initiatives de développement soutenues par des donateurs internationaux, régionaux et bilatéraux.