La saison estivale est souvent synonyme de basse saison publicitaire. Néanmoins, c'est également l'occasion pour les professionnels de dresser leur bilan à mi-parcours et de revoir leurs plannings marketing pour préparer la rentrée. C'est dans ce contexte que les études sur l'impact du marketing via la Toile fusent depuis quelques temps. Il y a encore quelques jours, le site spécialisé dans le webmarketing, «emarketinglicious.fr», partageait une étude établissant un comparatif entre les méthodes de merchandising classiques et le marketing via les médias sociaux, réalisée par Kuhcoon, spécialiste des médias sociaux. Dans ce document, 83% des professionnels interrogés déclarent que «les médias sociaux sont importants pour leur entreprise». Attention, à ne pas confondre avec réseaux sociaux ! En effet, il n'est pas là uniquement question des sites de mise en contact tels que Facebook, Twitter ou encore LinkedIn, mais de l'ensemble des médias en ligne dits sociaux. Cela implique donc également les blogs, les sites communautaires ou les sites de partage tels que Youtube, Myspace... Marketing low cost Ce n'est un secret pour personne, la communication sur le web est nettement moins chère que lorsqu'il s'agit de communiquer sur les médias dit «traditionnels». Mais est-ce là le seul avantage de ces médias sociaux, qui ont su profiter de la viralité de leur contenu pour séduire les marques ? «Les médias sociaux sont la plateforme de marketing qui vous permet seulement de vous engager et d'interagir avec vos clients - c'est une relation à double sens, qui peut être extrêmement lucrative pour les marques», avance le document. L'augmentation de la notoriété constitue pour 85% des professionnels interrogés un des principaux avantages des médias sociaux. Interactivité donc, engagement des consommateurs et des clients potentiels, mesurabilité et rapidité de la diffusion sont autant d'avantages qui s'ajoutent à la liste des «bons points» accordés aux outils virtuels. Concrètement, selon l'observation Kuhcoon, les médias dits «inbound» (entrants) seraient à 65% plus efficaces que les médias classiques. L'efficacité de ceux-là serait estimée par contre à 43%. L'enquête de confiance auprès des consommateurs le démontre clairement, 92% des consommateurs croient en les «recommandations d'amis» partagées sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter...). 70% ont confiance en les «avis des consommateurs» (sur le blog), 58% portent un jugement favorable lorsqu'il s'agit d'une information communiquée sur un site web. Les supports «classiques», panneaux d'affichage et télévision génèrent quant à eux un taux de confiance de 47% et la radio obtient 42% de la confiance des consommateurs. Dans son comparatif, Kuhcoon estime par ailleurs qu'il est possible «d'atteindre 1.000 personnes pour une fraction du coût en utilisant les médias sociaux». La majorité des spécialistes du marketing (59%) utilisent les médias sociaux pendant 6 heures ou plus par semaine, et un tiers (33%) investissent plus de 11 heures hebdomadaires. Néanmoins, le virtuel n'a pas que des avantages. En effet, à en juger ce comparatif et malgré le faible investissement financier, les médias sociaux requièrent un investissement en temps beaucoup plus important que leurs concurrents. La télévision, la radio, la presse écrite et l'affichage nécessitent certes des budgets nettement plus élevés, sans parler des investissements de la production publicitaire, mais sont jugés dans le cadre de ce comparatif comme étant «plus tangibles» que les autres et permetta nt d'avoir des résultats à court terme. Social, oui, mais comment ? 40% des chefs d'entreprises, «désirent apprendre comment mesurer le retour sur investissement des médias sociaux et comment trouver des clients et des prospects». La mesurabilité de l'outil web et sa transparence du côté des chiffres sont des avantages majeurs pour les marketeurs. Néanmoins, transformer des clics en revenus n'est pas une mince affaire et c'est justement là l'un des freins à l'entrée des professionnels sur la Toile. En dehors de Facebook et Twitter, dont le modèle économique et les potentiels marketing sont encore peu/mal connu, il existe d'autres réseaux que les marketeurs ont du mal à cerner. Citons parmi eux, le réseau social professionnel LinkedIn (voir www.lesechos.ma) ou encore – plus récent - Google+. Actuellement, à peine 40% des professionnels utilisent le réseau social de Google. Par contre, 70% d'entre eux «souhaitent connaître davantage ce réseau social et 67% envisagent d'y augmenter leurs activités». C'est dire le potentiel dont il dispose. Le web, viral notamment, n'est pas uniquement une source de clients potentiels, pour 65% des interrogés, il constitue également une source d'informations sur le marché et leur secteur d'activité. À ce titre, on constate qu'à peine 30% des entreprises sous-traitent une partie de leur marketing social média, soit une portion en légère augmentation par rapport à 2011 (28%). Ce chiffre démontre bien l'importance accordée à ces médias, tant au niveau de la forme et de l'impact qu'au niveau du contenu. À ce titre, il apparaît que l'évolution des tendances tend vers la communication visuelle. En effet, 76% des entreprises approchées, affirment «envisager l'utilisation du marketing vidéo et de Youtube» dans leur communication en 2012.