Le ramadan de cette année sera non seulement chaud, mais connaîtra une longue série de procès contre la prévarication. Déjà, la situation a commencé à faire jaser les lobbies. Aujourd'hui, le parti de la rose se trouve au centre d'une affaire où il se voit critiqué, les réactions fusant de toutes parts au sujet de sa position dans le cadre du dossier Alioua. Ce parti, célèbre pour s'être toujours révolté contre la gabegie, est aujourd'hui contesté par plusieurs observateurs, depuis que des militants socialistes en son sein ont commencé à s'organiser en bloc autour de Khalid Alioua, pdg du CIH, aujourd'hui incarcéré. D'éminentes personnalités socialistes ont même exprimé leur soutien à ce «camarade» sur les colonnes de la presse, en faisant jouer la carte de la présomption d'innocence pour demander sa libération. Le bureau politique du parti a pris le dossier au sérieux, en l'inscrivant à son ordre du jour. Une question d'image ! Un autre courant au sein de ce parti a même crié au complot, en insinuant une volonté de «règlements de compte» dans cette affaire. Ce qui est aujourd'hui reproché à l'USFP, nonobstant sa qualité de formation politique emblématique, qui a lutté quatre décennies durant, contre la corruption, l'impunité, la prévarication et le népotisme, c'est que son action soit assimilée à une certaine forme de pression sur la justice. Dans ce débat, ce qu'il serait important de retenir, en tout cas, c'est que le train des réformes s'est mis en branle et que personne ne pourra l'arrêter.