Les noms de famille au Maroc ont une histoire et cette férue de lettres compte bien démêler les origines de chacune de ces grandes familles. Mouna Hachim avait en effet déjà commis un premier ouvrage dans lequel elle narrait les histoires de ces noms et de ces familles issues de divers horizons du monde. Un deuxième opus vient de voir le jour, ces dernières semaines, et c'est ainsi que son auteur promet d'échanger avec ses lecteurs à propos de cette expérience, le 25 juillet à la Villa des arts de Casablanca. La Fondation ONA organise ainsi une rencontre avec Mouna Hachim durant laquelle l'écrivaine déclinera les contours de son dictionnaire. Riche, c'est bien le cas de le dire. Car cette deuxième édition revisitée du dictionnaire des noms de famille, par chez les Editions Le Fennec, se veut le concentré enrichi de plus de 1.350 entrées, ce qui représente 850 nouveaux noms de plus que la première édition de 2007. Un retour aux sources historique, étymologique, ethnologique et biographique agrémenté de références, de témoignages... Fruit de longues recherches, puisque neuf années auront été nécessaires pour produire cette œuvre, c'est une référence historique de taille étant donné qu'elle est la première – de cette envergure- dans son genre. Elle permet aussi de retracer la déclinaison des familles marocaines au fil des générations, depuis les premières tribus amazighes d'Afrique du Nord, à l'histoire contemporaine du Maroc en passant par la dynastie des Idrissides et celle des Mérinides. Mouna Hachim est universitaire, écrivain, journaliste. Elle a auto-édité le roman «les enfants de la Chaouia», paru en 2004, salué unanimement par le public et par la presse. Il s'agit d'une saga familiale dédiée à trois générations d'habitants de Casablanca et de son arrière-pays. En 2011, elle a été membre du jury de la deuxième édition du Prix littéraire de la Mamounia, qui récompense des écrivains marocains d'expression française. Connue pour son attachement à la richesse patrimoniale du Maroc et à l'ancestrale culture arabo-musulmane, l'intérêt de Mouna Hachim a été attisé pour l'histoire des noms de famille depuis qu'elle travaillait sur la question en tant que journaliste. Et ce qui était au départ un «terrain de travail» est devenu un champ de prédilection.