La Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) a tenu son conseil d'administration mercredi dernier. À l'ordre du jour, l'approbation des comptes de l'exercice 2011 et la revue des états de synthèse de l'AMO dans le public. Il y a en outre les discussions sur la cherté des médicaments, les alternatives à la fermeture de la pharmacie, et donc les négociations avec les producteurs de soins. Avec une participation à hauteur de 69% de l'Etat et de son personnel, les cotisations sont ressorties, à fin 2011, à 4,039 MMDH. En face, les paiements ont totalisé 3,4 MMDH, en progression de près de 2,4% sur un an (3,32 MMDH en 2010), soit 1,73 MMDDH en mode tiers-payant et 1,66 MMDH pour les soins ambulatoires. Au total, la CNOPS a enregistré, pour l'année, 2,719 millions de bénéficiaires, répartis en 1.166.482 assurés, pour une progression enregistrée de 2% par rapport à 2010. Pour 1,298 MDH au total, la CNOPS informe que le médicament est en «tête des postes de consommation», bien qu'il soit en recul (-5%) par rapport au niveau constaté en 2009. Cette baisse serait due à la prise en charge des médicaments coûteux et au remboursement des médicaments ambulatoires, «sur la base» du niveau de prix du générique. Trois études sur le sujet ont par ailleurs été exposées au Conseil. Ainsi, on a constaté qu'un assuré de la CNOPS dépensait 442 DH en moyenne en médicaments. Les médicaments remboursables représentent 87% des médications prescrites par les médecins. Suite à la «décision d'adaptation du générique», les études montrent que l'économie générée est de 35 MDH pour les soins ambulatoires et de 123 MDH pour la pharmacie de la CNOPS. Point sensible de l'étude, la césarienne représente en 2011, près de 50% du total des accouchements, alors que la recommandation formelle de l'Organisation mondiale de la santé n'en prescrit que 25%. Il en est résulté un «surplus de consommation» pour la Caisse de 186 MDH, sur la période allant de 2007 à 2011. Une autre étude a porté sur la dialyse et note l'arrivée de 518 cas nouveaux chaque année en moyenne. Au total, ce sont (en moyenne) 2.593 bénéficiaires par an qui ont recours à la dialyse, dont 73 % sont assurés, avec 42% pour les seuls retraités. En moyenne toujours, les dépenses pour la dialyse, «y compris les médicaments», sont de 124.800 DH par patient et par an. La cherté des prix Au titre de l'année 2011, la CNOPS se réjouit du lancement de son programme d'amélioration de la qualité des prestations. C'est ainsi qu'un centre d'appel dédié a été mis en place, en sus des autres nouveaux services développés dans l'année, comme «le suivi des prises en charge», «les correspondants génériques des médicaments princeps» ou tout simplement les «devis». La Caisse a également entrepris de simplifier ses procédures d'immatriculation et d'accès aux prestations, dans le cas notamment du «transfert aux mutuelles de la gestion des accords de remboursement et des ententes préalables», voire par exemple «l'exemption des assurés retraités de la procédure de renouvellement des cartes». Sur un plan financier, La CNOPS dégage une trésorerie positive en 2011 et un excédent de 402 MDH, en baisse de 10% par rapport à 2010, du fait de «l'augmentation des prestations». Le Conseil a par la suite renouvelé son «appui» au directeur de la CNOPS dans la gestion des négociations entamées en juin dernier avec les producteurs de soins, au sujet du «cadrage budgétaire, pour éviter toute dérive financière, du respect de la tarification nationale de référence et de l'interdiction de l'utilisation des chèques de garantie», notamment. La baisse des prix des médicaments est également au menu des négociations, ce qui devrait permettre, entre autres, la fermeture de la pharmacie de la CNOPS, en attendant d'autres alternatives. Cette «cherté des prix» engendre 600.000 à 700.000 DH de perte journalière pour la CNOPS.