Avec les craintes suscitées par la propagation du Coronavirus, les ventes de produits pharmaceutiques contenant du « paracétamol » sont montées en flèche. Depuis près de deux semaines, de nombreux citoyens ont joué sur la même stratégique que celle adoptée par ceux qui ont vidé les rayons des grandes surfaces: il faut faire des stocks, « au cas où ». Des visites au sein de plusieurs officines nous ont permis de constater l'affluence sur les médicaments à base de paracétamol. Et là, les clients sont patients, il attendent sans rechigner, leur tour pour demander deux, trois … voire plus de boîtes de paracétamol. Dans la foulée, une pharmacienne nous expliquera qu'une pénurie a même été enregistrée suite à cette frénésie. « Les produits contenant du paracétamol sont désormais quasi-introuvables », lance-t-elle. Les mieux lotis, ajoute notre interlocutrice, sont les pharmacies qui ont stocké des réserves. Afin de pouvoir servir le plus grand nombre possible de clients, plusieurs pharmacies de Casablanca et environs, ont opté pour la solution adoptée désormais légalement en France. Cela consiste en l'interdiction pour les clients d'acheter plusieurs boîtes de paracétamol à la fois. « Alors que certains pensent stocker pour ce qu'ils appellent les temps difficiles, d'autres en ont besoin pour se soigner dans l'immédiat. C'est injuste que nous permettions cela », commente ce pharmacien à Casablanca De son côté, le ministère de la Santé a publié une circulaire, informant que des mesures ont été prises pour assurer un approvisionnement normal et régulier en médicament, tout en étant en mesure de répondre à des urgences sanitaires si nécessaire. Le ministère a invité dans son document les industriels, distributeurs et pharmaciens à respecter des mesures régulant la vente de médicaments en cette période de crise. Dont veiller à l'approvisionnement normal et équitable en médicaments sur toutes les régions. Le ministère appelle également à veiller à garantir des stocks de sécurité en respectant les réglementation en vigueur, particulièrement pour les médicaments vitaux et essentiels. L'ensemble des établissement pharmaceutiques industriels (EPI) et les grossistes répartiteurs (EPGR) doivent impérativement déclarer les stocks de produits finis de manière hebdomadaire, chaque vendredi après-midi, auprès de l'Observatoire national des médicaments et des produits de santé, de la direction du médicament et de la pharmacie. Ils doivent de même déclarer tout problème lié à l'approvisionnement, notamment concernant les médicaments essentiels. Entre autres mesures, les pharmaciens sont tenus également de dispenser des médicaments aux patients, mais régulés dans la limite d'un traitement mensuel par patient, ceci afin de permettre aux citoyens de disposer de leur traitement de manière équitable.