«Nous évoluons dans un secteur très mature en termes de financement de l'économie», commente le PDG d'Attijariwafa bank (AWB), Mohamed Kettani, en présentant les résultats annuels du groupe. Selon lui, le Maroc est fortement engagé dans le financement de l'économie réelle, contrairement aux pays développés qui s'orientent de plus en plus vers d'autres activités telles que le trading. La configuration marocaine devrait d'ailleurs se renforcer grâce au lancement, en ce début d'année, du programme intégré de financement et d'appui des entreprises Intelaka. Partie prenante de ce programme, AWB espère octroyer plus 55.000 crédits TPE en 2020. La banque a d'ailleurs recensé à fin février, plus de 40.000 entrepreneurs inscrits au programme, ce qui devrait renforcer l'ambition du groupe d'accompagner davantage les TPME. À fin 2019, plus de 43.000 TPE ont été soutenues avec une enveloppe de 9 MMDH. Plus de 18 MMDH ont été octroyés aux PME. Le groupe AWB a ainsi pu améliorer son produit net bancaire de 5% à 23,5 MMDH en 2019, grâce notamment à l'accroissement de 6% des encours des crédits qui se sont élevés à 324 MMDH. Principale source de revenus des banques, la marge d'intérêt affiche une croissance de 6,7%. Les revenus de commissions ont progressé de 2,3% contre 5,2% en 2018. Le résultat d'exploitation s'est accru, quant à lui, de 7,3% à 10,7 MMDH, alors que la rentabilité financière s'est maintenue aux meilleures normes avec un RoE (rentabilité des capitaux propres) de 14,8% et un RoA (rentabilité des actifs) de 1,3%. Les fonds propres consolidés se sont renforcés de 6,8% à 53,9 MMDH. Le résultat net part du groupe s'est par ailleurs élevé à 5,8 MMDH, en amélioration de 1,9% par rapport à 2018. Hors «éléments exceptionnels», le RNPG aurait progressé de 8,7%. À noter que l'exercice 2019 a été marqué notamment par l'entrée en vigueur du nouvel impôt sur la cohésion sociale, l'application de nouvelles normes comptables et la première consolidation de la banque participative «Assafa». Les différentes filiales du groupe ont de leur côté enregistré des progressions soutenues portant à la hausse leurs contributions au RNPG. La Banque au Maroc, en Europe et Tanger Offshore (BMET) a enregistré une croissance de 1,2% (+10,3% hors éléments exceptionnels) grâce à une progression importante des encours moyens de crédits et une bonne maîtrise du coût du risque, alors que la Banque de détail à l'International (BDI) a connu une hausse de 1,5% (+3,8% hors éléments exceptionnels) et ce, malgré les difficultés macro-économiques rencontrées dans certains pays de présence. Les sociétés de financement spécialisées (SFS) ont affiché une hausse de 6,8% (+13,4% hors éléments exceptionnels), et l'Assurance de 4% (+11,2% hors éléments exceptionnels) en lien avec une normalisation progressive de la sinistralité automobile.