Ce devait être un livre blanc sur le développement durable. Finalement, le ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Fouad Douiri, a présenté mardi à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement, le «Rapport sur le développement durable au Maroc : bilan et perspectives, de Rio à Rio+20». En attendant la Charte... Cela faisait plusieurs mois que «l'équipe nationale de l'environnement», comme aime à l'appeler Fouad Douiri, planchait sur le document. Et voilà qu'il est fin prêt pour être présenté par la délégation marocaine, à l'occasion de la conférence des Nations unies sur le développement durable, qui se tiendra du 20 au 22 juin à Rio de Janeiro. On peut reprocher beaucoup de choses au «Maroc qui se veut vert», notamment le retard dans l'adoption de la loi-cadre opérationnalisant la Charte nationale du développement durable et de l'environnement, mais on ne peut mettre de côté les grandes avancées réalisées par le pays en l'espace de 20 ans. C'est d'ailleurs l'objet de ce rapport qui revient sur les deux décennies passées, depuis le Sommet de la terre. Le Maroc y fait prévaloir les excellents taux d'accès à l'eau potable et à l'électrification, sa transition démographique avancée, ainsi que les différents plans d'actions mis en œuvre pour mettre à niveau les piliers sociaux et environnementaux. Membre du groupe des 77+Chine, le Maroc aura plutôt fière allure. Vingt ans après le Sommet de la terre qui avait également eu lieu à Rio de Janeiro en 1992, environ 130 chefs d'Etat et de gouvernement se réunissent pendant deux jours pour tenter de sauver les meubles. Néanmoins tout le monde s'accorde à dire qu'aucun engagement international concret n'en sortira. Deux thèmes ont été choisis pour cette énième conférence : l'économie verte dans le cadre du développement durable et de l'éradication de la pauvreté et l'organisation de la gouvernance mondiale de l'environnement.