Les opérateurs touristiques espagnols contournent la crise. Et c'est au Maroc que ces professionnels viennent aujourd'hui dérouler les faveurs de leurs stratégies promotionnelles. Une visite est organisée dans ce sens depuis lundi à Casablanca par les opérateurs de la région de Costa Del Sol. En début de semaine, donc, une rencontre était prévue à Rabat, en présence de l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Alberto José Navarro, avec les agences de voyages marocaines, qui ont finalement manqué à l'appel. Pour autant, les professionnels espagnols ont souligné d'emblée que «la destination est généralement une destination prisée par la clientèle marocaine». Et pour cause, la proximité des deux pays ainsi que les efforts de d'ouverture de nouvelles lignes aériennes directes de la RAM positionnent de plus l'Espagne en destination de voyage de premier plan. Dans une approche générale et chiffrée, la Costa del Sol accueille 9,1 millions de visiteurs en 2011, soit des revenus touristiques de près de 8 milliards d'euros. Pour le président de l'Office du tourisme de la Costa del Sol, «Les résultats qu'enregistre le secteur dans la région sont plutôt satisfaisants au regard des difficultés que traverse tout le secteur, au niveau mondial ». Le retour des touristes britanniques aura permis à la région d'enregistrer 5% de croissance, permettant par là une hausse de 6% des arrivées enregistrées au niveau des aéroports (6,3 millions de passagers), ainsi qu'une hausse des réservation de près de 5%. Pour assurer une continuité dans ce processus de «relance du secteur», les opérateurs espagnols de la Costa del Sol sont donc déterminés à promouvoir leur destination, notamment dans un marché clé, tel que celui du Maroc. Rapprocher les deux rives Pour sa part, l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Alberto José Navar soulignait : «Vendredi dernier, j'accompagnais le chef du gouvernement Benkirane à Madrid. C'est dire les relations très privilégiées que le Maroc entretient avec le royaume d'Espagne, aussi bien sur le plan diplomatique et politique qu'économique». Les échanges commerciaux, notamment le niveau des exportations est «remarquable pour l'année 2011», note le chef de la mission diplomatique. Concernant le tourisme, des statistiques précises restent encore difficilement envisageables pour quantifier les flux touristiques entre les deux pays. Depuis le début de l'année, l'entrée en fonction des passeports biométriques devrait de surcroît permettre de suivre l'évolution de ce marché. Interpellé sur la question de mobilité, qui d'ailleurs est l'un des axes principaux des négociations en cours avec L'Union européenne dans le cadre du statut avancé, l'ambassadeur espère une amélioration des délais d'octroi de visa, tout en assurant que le délai actuellement fixé à deux semaines reste difficilement réductible.