Le Parti authenticité et modernité (PAM) s'apprête à sortir ses griffes ! C'est en tout cas ce que laissent entendre les sources qui nous dévoilent les décisions prises par le parti du tracteur à l'issue de la 13e session de son conseil national. Dimanche dernier à Mohammédia, les membres du conseil ont passé au crible les 100 jours d'exercice du gouvernement. Un bilan maigre, selon la direction du PAM, qui a décidé de mieux assumer son rôle dans l'opposition. Selon le nouveau secrétaire général du parti, Mustapha Bakkoury, il ne s'agira plus pour le PAM de «mener une opposition idéologique» mais plutôt une véritable opposition démocratique et constructive qui suivra avec intérêt la politique gouvernementale. Une sortie de mauvais augure pour le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, attendu au Parlement dès lundi prochain pour répondre aux questions des députés relatives aux actions menées par son équipe. Pour Bakkoury, les attentes des citoyens sont légion, dans un contexte d'incertitude économique et financière au niveau mondial. Les membres du conseil national du PAM ont, en effet, déploré, le fait que l'actuel gouvernement ne semble pas encore «déterminé à y répondre». Ainsi, le secrétaire général du PAM a mis en relief plusieurs griefs à l'actif du gouvernement Benkirane notamment «les lenteurs dans l'action gouvernementale, le manque de cohésion et de coordination entre ses composantes ainsi que le non-respect des dispositions de la Constitution et des engagements inscrits dans le programme gouvernemental». C'est pourquoi, le PAM a appelé le gouvernement à accélérer la cadence de la mise en œuvre des mesures de soutien aux populations. «Le gouvernement a l'obligation et le devoir de rattraper au moins le retard accumulé sur le plan de la réalisation des grands chantiers structurants», souligne-t-on auprès du PAM. D'ailleurs, le parti du tracteur appelle la coalition à «définir une vision claire selon une approche anticipative en matière de gestion de grands choix socioéconomiques». Il faut noter que le conseil s'est tenu sous très haute tension, au vu des multiples courants qui continuent de peser sur la définition d'une nouvelle stratégie pour la formation politique, dans le sillage de l'arrivée d'une nouvelle direction.