La présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Latifa Akharbach a appelé, mercredi à Rabat, à soutenir et à mettre à niveau le pôle audiovisuel public, et ce dans le cadre de l'élaboration du nouveau Modèle de développement. Dans une déclaration à la presse à l'issue de la rencontre, Akharbach a indiqué que la Haute autorité de la communication audiovisuelle appelle à la mise à niveau du pôle audiovisuel public du point de vue économique et professionnel, pour répondre aux attentes du citoyen marocain dans ce domaine. L'ancienne ambassadrice du Maroc en Tunisie a également souligné la nécessité d'améliorer la qualité des contenus médiatiques pour relever le défi de la concurrence posé au pôle public. Elle a mis en avant la relation étroite entre le système médiatique et les questions de développement, du changement sociétal et de la consécration du choix démocratique. Rappelons qu'il y a quelques jours, le Premier président de la Cour des comptes, Driss Jettou, développait le diagnostic de la plus haute juridiction financière du royaume au sujet de la scène audiovisuelle nationale. Présentant les conclusions du rapport de la Cour au titre de l'année 2018, Jettou critiquait qu'un pôle audiovisuel unifié, diversifié et complémentaire n'ait pas encore vu le jour, 13 années après l'avis émis par le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle dans ce sens. « Une telle initiative a trop tardé et 13 ans après le lancement des premières étapes de la réforme, ce pôle audiovisuel public n'a pas encore été institué", a critiqué Jettou lors de la séance commune des deux Chambres du Parlement. Ce pôle, a expliqué Jettou, pourrait induire une nouvelle dynamique dans le secteur, à travers la modernisation et l'équipement des structures et engendrer la complémentarité et la synergie dans leurs activités, surtout dans le climat de forte concurrence des chaînes satellitaires étrangères et de la multiplicité des médias modernes de communication . Par ailleurs, la HACA considère l'expérience des chaînes télévisées et stations de radio privées comme une étape «importante» en ce qu'elle a permis au Maroc de «libérer la parole, élargir la marge d'expression et de mettre à la disposition du citoyen marocain un contenu pluraliste et riche», a relevé Akharbach. La présidente de la HACA a appelé les médias, publics soient-ils ou privés, à promouvoir davantage le contenu culturel national, afin de le préserver et de le valoriser. Pour rappel, la CSMD avait décidé, le 24 décembre dernier, d'écouter les institutions et forces vives de la nation incluant les partis politiques, les syndicats, le secteur privé et les associations et ce, dans un esprit d'ouverture et de construction commune. Objectif: recueillir les contributions et les avis des parties sollicitées en vue d'élaborer un modèle de développement.