Avouons-le ! Le long-métrage marocain «Sur la route de Kaboul» a tous les ingrédients pour plaire au grand public. Dans les salles nationales à partir du 25 avril, le film de Brahim Chkiri, distribué par Canal 4, représente sans aucun doute l'une des sorties cinématographiques les plus attendues de ce printemps.L'histoire de «Sur la route de Kaboul», tourne autour de quatre jeunes chômeurs, Ali, Hmida, Mbarek et Masoud, qui veulent quitter le Maroc à cause du harcèlement qu'ils subissent de la part d'un flic véreux. Ils n'ont qu'une seule idée en tête : partir en Hollande. Ils s'adressent donc à un cabinet spécialisé pour activer leur voyage. À la suite de diverses circonstances, l'un de leurs amis, «Hmida», se retrouve par erreur en Afghanistan. Ils décident alors de se lancer à sa recherche... Commence alors une série d'aventures pour les amis de «Hmida». Aidés par un enfant afghan et un mystérieux soldat américain amoureux de la fille du plus grand trafiquant d'opium d'Afghanistan, ils sont résolus à retrouver leur ami. Haut en couleurs Dans ce film, Brahim Chkiri, qui a déjà réalisé neuf longs métrages dans le cadre de la Film Industry pour le compte de la SNRT, ainsi qu'une télésérie «Ila Al Abad», mise sur la comédie pour traiter de questions épineuses. Chômage, émigration, terrorisme... autant de sujets abordés par ce long-métrage, mais d'une manière plutôt comique. «C'était un défi pour moi de traiter des sujets très sérieux dans une comédie. Et puis, faire rire le public marocain est très dur», avait déclaré le réalisateur à Tanger, lors de l'avant-première nationale de son film en janvier dernier. D'ailleurs, la production, qui a reçu une mention spéciale du jury, avait réussi à arracher le sourire au public tangérois. «C'est une comédie qui s'adresse au grand public. Le cinéma marocain a besoin à la fois de films d'auteurs et de comédies de ce genre», souligne, pour sa part, le critique de cinéma Omar Belkhamar. Parmi les points forts de Sur la route de Kaboul, tourné dans le sud du Maroc, figure le casting. Chkiri a fait appel dans son film à une pléiade d'acteurs plébiscités par le grand public. il s'agit notamment d'Amin Naji, Younès Bouab, Rafik Boubker, Saïd Bey, Fatima Bouchan, qui étaient plus que convaincants. Toutefois, Aziz Dadès a réussi à voler la vedette, grâce à son jeu à la fois spontané et profond. Il faut dire que Chkiri a offert à Dadès un rôle sur-mesure, lui permettant de «s'éclater». Bref, «Sur la route de Kaboul» promet de prouver encore une fois que le public marocain est prêt à se déplacer dans nos salles de cinéma, certes de plus en plus rares, pour encourager la production nationale. Encore faudrait-il que cette dernière soit à la hauteur de ses aspirations !