Agence Marchica: 900 millions de DH pour accélérer la mise en œuvre de projets structurants    Réforme 2026 du régime fiscal CFC : ce que les salariés doivent savoir    Saïd Amaghdir : "Les OPCVM participatifs font leur entrée officielle dans le droit marocain"    Déclaration du sélectionneur malien Tom Saintifiet    Selon Regragui, la CAN 2025 sera « la plus difficile à gagner »    Déclaration conférence De Presse de Walid Regragui    De Casablanca à l'Olympia: Comediablanca entame la 1ère étape de sa tournée internationale    Le Bollywood roadshow de dancing DJ Naz arrive au Maroc    Bourse de Casablanca : ouverture en hausse    Colonisation française : une loi algérienne ravive les tensions diplomatiques avec Paris    CAN 2025 : Les favoris prennent déjà position après la première journée    CAN 2025 : Conférence de presse de Regragui ce jeudi    CAN 2025 : Zinedine Zidane à Rabat pour suivre le match de l'Algérie    Israël rejette l'appel de 14 pays à cesser l'expansion des colonies    L'aide sociale pour tous    Prévisions météorologiques pour jeudi 25 décembre 2025    Défense : L'Inde livre les premiers blindés WhAP 8×8 produits à Berrechid pour les FAR    Le Burundi s'attaque à la corruption    Fortes pluies, chutes de neige et temps froid, de mercredi à samedi, dans plusieurs provinces du Royaume (Bulletin d'alerte)    Ali Mhadi, nommé nouveau chef de la police judiciaire à El Jadida    Palestine : Poursuites des attaques israéliennes    USA-UE : Washington sanctionne des personnalités européens    Essaouira. « Jazz sous l'arganier » revient pour une 9ème édition    La vigilance « grand froid » déclenchée en France    Coupe d'Afrique des Nations Maroc-2025 : Agenda du mercredi 24 décembre 2025    La CAN 2025 à l'épreuve du marché noir de la billetterie    Russie : 7 Marocains condamnés pour tentative de migration vers la Finlande    Investissement touristique : 2025, l'année du tournant stratégique    Système électoral : vers un renforcement de la représentation des jeunes, des personnes en situation de handicap et des MRE    Températures prévues pour jeudi 25 décembre 2025    Double consécration en France pour le neurobiologiste marocain Aziz Moqrich    Descubren nueva especie de araña mariquita en Marruecos llamada Eresus rubrocephalus    Maroc : L'AMO salue l'inclusion des orphelins et des enfants abandonnés à l'aide sociale    La Chambre des conseillers adopte à l'unanimité la loi réorganisant le Conseil national de la presse    Moroccan judiciary institutions join national portal for access to information    Le secteur des assurances continue d'afficher des fondamentaux solides (CCSRS)    RedOne: Je porte le Maroc dans mon cœur, partout où je vais    Lesieur Cristal : Inauguration d'une centrale photovoltaïque en autoconsommation à Aïn Harrouda    Maroc-Japon: signature d'un Échange de Notes et d'un Accord de don supplémentaire pour le port de Souiria K'dima    Province de Midelt: Un hôpital militaire de campagne à Tounfite au profit des populations affectées par le froid    Vie privée et liberté d'expression : Ouahbi reconnaît une faille législative du gouvernement    L'or franchit pour la première fois le seuil des 4.500 dollars l'once    Palestiniens et amérindiens : Comparer, oui, mais pas n'importe comment    Réforme de la profession d'avocat : Ouahbi se heurte à nouveau au refus des barreaux    Revitaliser la culture populaire à travers les trains : la Chine lance une expérience hivernale innovante    Interview avec Dr Guila Clara Kessous : « L'inscription du caftan marocain à l'UNESCO est un moment de justice culturelle »    Cinéma : les projets retenus à l'avance sur recettes (3e session 2025)    Au MACAAL, Abdelkébir Rabi' explore l'infini du geste intérieur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Friture sur les ondes publiques
Publié dans Les ECO le 20 - 04 - 2012

«Le gouvernement islamiste bouleverse le paysage de l'audiovisuel», «Les directives TV font scandale», «La langue française bannie de la télé», «La réforme audiovisuelle marocaine vivement contestée», «Le PJD imprime sa marque sur l'audiovisuel marocain», «Les télévisions marocaines devront s'arabiser et diffuser les appels à la prière», «Vers l'islamisation des programmes de la télévision au Maroc»... Depuis leur publication au BO fin mars dernier, ces fameuses feuilles de route ne cessent de défrayer la chronique au Maroc, mais également à travers le monde. De l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur au magazine international Jeune Afrique, en passant par Le Figaro, le quotidien belge La Croix ou encore l'algérien L'Expression, le virage à 180° des petits écrans marocains a largement dépassé les frontières locales. Du coup, c'est toute l'image du pays qui y passe et qui est remise en question. La centaine de pages éditées par un seul ministère pèserait-elle autant que les déplacements, missions diplomatiques et rencontres en haut lieu de toute une équipe gouvernementale ?
El Khalfi impatient ?
Lorsqu'on sait justement les efforts que l'équipe Benkirane a dû mettre en place pour se forger «une image» cohérente à l'international démontant les clichés à l'encontre des islamistes et des ultraconservateurs, la publication de ces fameux cahiers des charges n'est-elle pas prématurée? Il est vrai que ce ne sont pas les chantiers de la communication qui manquent. El Khalfi était-il obligé de commencer par jeter son pavé dans la mare de la télévision ? Pourtant, le Code de la presse attend toujours et la réforme d'autres entreprises publiques du secteur aussi. Plus qu'une simple grille des programmes, quels sont les véritables enjeux d'un champ audiovisuel taxé d'arabophone et d'islamiste ? Jusqu'où la petite lucarne de nos salons traduit-elle l'identité plurielle d'un pays comme le nôtre ? C'est autant de question que cette refonte, pourtant nécessaire, soulève auprès de l'opinion publique, surtout quand les acteurs du secteur audiovisuel semblent se tirer dans les pattes.
Laaraïchi fait son apparition
«Ces cahiers des charges ne sont pas des textes sacrés». Voilà qui est dit ! Et par qui ? Bizarrement, ce n'est pas au ministre de tutelle, Mustpha El Khalfi, que l'on doit cette déclaration «tranchante», encore moins au DG de 2M, Salim Cheikh – en croisade depuis une semaine pour «dénoncer» ces nouveaux cahiers des charges – mais à Faiçal Laaraïchi. Après des semaines de polémiques, de critiques argumentées et contre-argumentées, le président du pôle audiovisuel public sort enfin de son mutisme et se confie à un site d'information arabophone de la place. «À l'heure actuelle, il y a une volonté de moderniser le paysage médiatique public, et nous nous devons tous de travailler dans ce but», estime le président de la SNRT. C'est juste ce qu'il faut en termes d'objectivité. Les déclarations de Laaraïchi sont loin du «dirigisme» et de l'«interventionnisme» évoqués quelques jours plutôt par son vis-à-vis au sein de la deuxième chaîne nationale, sur les ondes de radios privées. Alors que l'on pensait le ministre de la Communication «seul contre tous», du moins contre les professionnels, un certain nombre d'hommes politiques et l'opinion publique (inter)nationale, voilà que le top management du service audiovisuel marocain laisse entendre la possibilité d'une éventuelle révision des tant «critiqués» cahiers des charges «si» – et seulement si – «les chaînes ne parviennent pas à trouver de solutions pour répondre aux besoins». Le tir est donc rattrapable, comprendra-t-on à la lecture des déclarations de Laaraïchi. Dans ces conditions, pourquoi faire autant de «bruit» pour un média qui, jusqu'à présent, a de toute façon toujours été l'objet de critiques ? Qu'il s'agisse de la programmation annuelle ou thématique (ramadan), du type de divertissement, des dépenses budgétaires, voire de la gestion des ressources, on n'a cessé de pointer du doigt les dysfonctionnements de ce pôle public, appelé aujourd'hui à «subir» une métamorphose. Notons par ailleurs que les télés nationales, dans leur ensemble, souffrent depuis un bon moment de la migration des téléspectateurs marocains vers les chaînes satellitaires. Non que les prescriptions d'El Khalfi soient le remède-miracle pour redonner ses lettres de noblesse à ce grand corps malade qu'est l'audiovisuel national, mais il y a un champ que ces fameux cahiers des charges ont largement étoffé et qui est pratiquement passé sous le nez de nombre d'intervenants : la bonne gouvernance. En effet, l'une des principales particularités de ces documents est notamment la «réactivation» des nombreuses commissions présentes au sein du pôle : éditoriale, technique, financière, managériale... Les décisions seront prises désormais de manière collégiale, en concertation avec ces mêmes professionnels en activité. Par ailleurs, les chaînes seront appelées à rendre des comptes de manière régulière auprès du ministère de tutelle. Objectif: instaurer davantage de transparence sur nos écrans.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.