La Caisse de dépôt et de gestion (CDG) a fait état, à fin 2011, d'une performance mi-figue, mi-raisin. En témoigne un résultat net part du groupe (RNPG) en retrait, sur un an, de 58% à 801 MDH. Un repli que le top management attribue à la constatation en 2010 d'une plus-value de cession exceptionnelle sur les titres de l'opérateur télécoms Méditel. «En neutralisant l'opération Méditel, la progression du RNPG aurait été de 20% en 2011», a tenu à préciser, hier, Anass Houir Alami, directeur général de la CDG, lors de la conférence de présentation des résultats annuels à Rabat. À en croire le management, même la contraction de la performance sur le marché financier a contribué à la compression de la capacité bénéficiaire du groupe en 2011. C'est dans ce sillage, que les fonds propres consolidés ont fléchi de 17% à 16,41 MMDH. En revanche, le produit net bancaire (PNB) s'est maintenu à plus de 5 MMDH, avec une contribution plus importante des activités d'assurances et immobilières. En effet, les activités de la Société centrale de réassurance (SCR) et de la Compagnie générale immobilière (CGI) se sont appréciées de 320 MDH et de 205 MDH. S'agissant des dépôts de la Caisse, ils se sont inscrits en hausse de 14% à 59,4 MMDH. Une amélioration qui s'explique notamment par la relance du partenariat avec la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) «via la mise en conformité de ses dépôts et la consolidation du positionnement de la CDG en tant que banquier de référence de la profession notariale». Les emplois ont progressé, de leur côté, de 14% à plus de 72,28 MMDH, contre 63,3 MMDH en 2010. Il apparaît ainsi que le groupe s'active toujours à financer les projets de grande envergure nécessitant des investissements colossaux. À ce titre, il convient de rappeler les projets des stations de Taghazout et de Saïdia. Alami n'a pas manqué de préciser qu'il était «très confiant en l'avenir» de celle de Taghazout, en soulignant que celle de Saïdia, qui n'a pas encore rentabilisé les 5 MMDH investis, recèle le potentiel d'un projet rentable et devrait dégager des bénéfices à moyen et long termes. D'ailleurs, dans le cadre du plan Oufoq 2015, le groupe s'engage à accompagner la vision 2020 pour le secteur touristique, à développer la diversification géographique tout en équilibrant le portefeuille hôtelier (chaîne d'hôtellerie économique). Il ambitionne également de renforcer l'offre des zones industrielles et offshoring et de contribuer à la modernisation du secteur financier tout en attirant les investissements directs extérieurs (IDE).