« Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais ». C'est aujourd'hui le dernier délai pour le dépôt des amendements auprès la commission des finances et du développement économique au sujet du projet de loi de finances 2012. La dernière étapes avant l'ouverture des débats avec le gouvernement et qui normalement aboutir au vote parlementaire en séance plénière, au début de ce mois d'avril. Selon Saïd Khairoune, député du PJD et président de la commission : «une réunion des présidents des groupes parlementaires est par ailleurs prévue ce jeudi, pour bien préparer les discussions en plénière». Les commissions sectorielles ont pour leur part, passé au crible 8 budgets. Il s'agit de la commission de l'administration de la Défense nationale, des Habous, de l'Emploi et de la formation professionnelle, des MRE, de l'Education nationale, de la Santé ainsi que celle de l'Agriculture. Globalement, les interventions se sont focalisées sur la nécessité de renforcer le rôle des parlementaires dans les correctifs qui pourront être adoptés lors du vote final des amendements, lequel est prévu pour la séance du jeudi 5 avril. De son côté la CGEM n'a pas gardé son point de vue dans sa poche et compte bien faire valoir ses revendications, d'autant qu'une grande partie des propositions du patronat ne semblent pas avoir été prises en compte dans le texte de loi. En cause, l'alimentation du fonds de solidarité que les députés, tant de l'opposition que de la majorité, comptent rehausser. La CGEM a décliné ses observations, qui s'annoncent comme un avis défavorable aux dispositions prévues par le gouvernement. Le lobbying de la confédération des patrons, risque de mettre fin à la lune de miel entre le patronat et le gouvernement. Benkirane va devoir trancher.