And the winner is...». L'attention était à son comble dans la salle en attendant le nom du vinqueur. Et pour cause, deux sérieux candidats étaient au coude à coude, à savoir le marocain Attijariwafa bank et le sud-africain Standard Bank Group, à côté de trois outsiders : Barclays Africa, Bank of Africa (Mali) et Equity Bank Ltd (Kenya). Le verdict Finalement, c'est la filiale de l'ONA qui a remporté, haut la main, le titre de meilleure banque africaine de l'année. En effet, AWB remplissait amplement les critères préétablis par le magazine organisateur de l'événement, African Banker. Le Prix est décerné pour des performances basées sur une croissance soutenue du PNB , du résultat net, des fonds propres et du total bilan, le niveau du développement des marchés, la contribution à changer la perception de l'Afrique auprès des marchés financier internationaux, le niveau de transfert de savoir-faire et des meilleures pratiques internationales à l'échelle africaine, la diversification des secteurs d'activité où le Groupe opère, l'engagement dans le financement de projets structurants et majeurs. Déjà, dans les couloirs du prestigieux Willard Intercontinental Hôtel, à quelques mètres de la Maison Blanche, où la cérémonie s'est déroulée, on parlait, même avant l'entame de l'événement, d'un autre duel Maroc-Afrique du Sud après celui de l'organisation de la Coupe du monde de football, mais cette fois-ci, les chances étaient du côté marocain. «AWB s'est forgé une réputation solide à l'image de son engagement dans 22 pays africains et son expertise a acquis un niveau de maturité qui lui donne toutes les chances d'être récompensée», nous a confié le directeur d'Islamic Bank of development (Soudan). Même son de cloche chez le Chief Executive Officer d'EcoBank Transnational (Togo), qui nous déclarait qu'«AWB est un fleuron de la finance africaine et qu'il aurait fallu le mettre hors compétition pour donner plus de chances aux autres nominés». Rien que ça ! Bruits de coulisses Lors des apartés précédant la cérémonie, on constatait aisément les clivages de l'Afrique francophone et anglophone et la diplomatie n'y faisait pas défaut. En effet, certains établissements bancaires nominés, dans les différentes catégories, ont bénéficié du support de leurs diplomates et pas moins de trois ministres des Finances, quatre ambassadeurs et trois patrons de banques centrales ont fait le déplacement. Du côté marocain, c'était, comme à l'accoutumée, la politique de la chaise vide. Seul le représentant d'AWB, à savoir la directrice de communication Mouna Kadiri, très soutenue par plusieurs directeurs de banques de l'Afrique de l'ouest était de la partie. À ce titre, il faut signaler la présence remarquée de Mamadou Diagna Ndiaye, président du Comité stratégique et administrateur de la CBAO, au côté du seul représentant du Maroc. L'absence du président Mohamed Kettani n'est pas passée inaperçue. Les organisateurs comptaient sur sa présence pour s'exprimer sur sa vision du potentiel de bancarisation en Afrique, comme cela nous a été confié par un membre du comité d'organisation, mais ils se sont montrés compréhensifs eu égard à son agenda très chargé et à son engagement dans un Conseil d'administration d'une filiale africaine en présence d'éminentes personnalités politiques. En tout cas, son message, lu par Kadiri, était porteur d'espoir sur le riche potentiel bancaire de l'Afrique mais aussi, et surtout, sur «l'engagement ferme du Maroc pour le développement du Continent et la promotion de la coopération Sud-Sud, comme cela a été débattu lors du forum de développement africain organisé par AWB en avril 2010 à Casablanca». The African Banker Awards, une tradition signée IC Publications, dont African Banker Magazine entre autres, est un événement qui a bénéficié du soutien de la Banque aricaine de développement (BAD) et de la médiatisation des travaux des assemblées de la Banque mondiale et du FMI. D'ailleurs, plusieurs supports média, et non des moindres, ont couvert l'événement. Cela a été la cas notamment de la BBC World. Dans un autre registre, Afif Benyeddar, président d'IC Publication a promis aux Africains francophones de tenir la prochaine session des Awards à Paris, «pour qu'ils ne se sentent pas dépaysés».