Quelque 250 potiers de Aïn Nokbi (ancienne médina de Fès) seront transférés prochainement au futur village artisanal Benjellik, et ce en vue de lutter contre la pollution atmosphérique générée notamment par le secteur artisanal de poterie. Le projet de création de ce village (27 ha), dont le coût global s'élève à 33 millions de DH, s'inscrit dans le cadre du programme de transfert des activités polluantes en dehors du périmètre urbain de la ville de Fès, a affirmé le délégué régional de l'artisanat, Abderrahim Belkheyat. Les objectifs de ce village artisanal, a-t-il poursuivi, s'articulent ainsi autour de plusieurs axes prioritaires visant entre autres à lutter contre la pollution qui nuit à la partie nord-est de la ville de Fès, assurer le développement des communes rurales limitrophes de la commune urbaine de Fès-Médina et contribuer à la restructuration du secteur de poterie. Et d'ajouter que cette initiative permettra en premier lieu de regrouper les potiers de la ville de Fès afin d'augmenter leur productivité, améliorer leurs conditions de travail et leurs revenus et les appuyer, entre autres, en termes d'équipement en fours à gaz pour accroître le rythme des investissements et réduire l'impact négatif sur l'environnement. Le responsable a, d'autre part, fait remarquer que le projet de création du village de Benjellik a, depuis son lancement, rencontré de nombreuses difficultés qui ont à plusieurs reprises perturbé son état d'avancement, citant, dans ce cadre, le problème du fond immobilier du projet, l'état dégradé de la route menant au projet, ainsi que la nature argileuse du sol. Par ailleurs, le financement de ce projet est assuré par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social (12 MDH), le secrétariat d'Etat chargé de l'Artisanat (2,7 MDH), la coopérative des Patrons Potiers de Fès (10 MDH), la région Fès-Boulemane (1,78 MDH), la commune Urbaine de Fès (1MDH) et la direction Régionale de l'Equipement et des Transports (5,8 MDH).